Ils étaient plus de 350 maires venus de toute la France à se presser à l'ombre du château-fort de Murol, dans le Puy-de-Dôme, à l'occasion du congrès de l'AMRF (Association des maires ruraux de France). Et tous portaient le calicot de l'association : « Ma commune est utile ».
En matinée, ils ont tenu des tables-rondes : oui à l'accueil de commerces multiservices qui s‘appuient à la fois sur l'initiative individuelle, le savoir-faire d'enseignes comme Casino et le soutien des élus, oui aussi à l'exigence du haut-débit dans toutes les communes, oui à un financement adapté au développement rural qui exige une réforme de la dotation globale de fonctionnement.
L'après-midi était consacré à l'association des énergies déjà présentes au sein des multiples associations actives en milieu rural : Maisons familiales et rurales, Collectif ville-campagne, Fondation du petit patrimoine, Villes et Villages internet, Plus beaux villages de France, ou encore, Association d'initiatives drômoises, Fédération nationale des centres musicaux ruraux, Bistrots de pays, Fédération nationale de l'école rurale, chambres d'agriculture.
Des places éligibles sur les prochaines listes des régionales
Tous ces acteurs et bien d'autres ont présenté leur mode d'action. Avec un objectif : accompagner la mutation permanente de l'identité rurale et redonner une visibilité aux communes trop souvent vues avec le seul prisme de la ville. L'espace urbain va malgré tout s'étendre. Mais l'universitaire Bernard Pecqueur, qui a conclu les débats, a demandé aux maires ruraux d'assumer leur ruralité. Et de redonner image et dynamisme à leur territoire géographique pour inverser la tendance et replacer les territoires ruraux au sein de l'aménagement du territoire.
Enfin, les maires ruraux revendiquent des places éligibles sur les prochaines listes des régionales. Chaque association départementale sera vigilante sur cette représentation réelle. L'AMRF (Association des maires ruraux de France) interviendra dans les débats « afin d'offrir une vision optimiste et étayée qui régule la vision urbaine inadaptée aux défis de l'espace rural français », selon son président Vannick Berbérian.