Mercredi 24 juin, plusieurs centaines de maires ruraux, adjoints, conseillers et députés se sont rassemblés à Paris pour protester contre la loi Notre (nouvelle organisation territoriale de la République) en cours de discussion. L'Association des maires ruraux de France (AMRF), à l'origine de la manifestation, dénonce principalement la disparition du pouvoir effectif de la commune au profit des agglomérations intercommunales.
Le climat était tendu puisque les manifestants ont débordé les cordons de police – voir notre vidéo – pour se rassembler devant l'Assemblée nationale, avec le soutien de plusieurs députés et sénateurs.
Points de crispation : la remontée des seuils des intercommunalités à 15.000 habitants et le transfert des compétences en matière d'urbanisme à l'intercommunalité.
« On sent une forme de compréhension de la part du gouvernement », a rapporté Vanik Berberian, président de l'AMRF, qui avait échangé avec la ministre de la Décentralisation plus tôt dans la journée. « Nous espérons que les députés sauront s'intéresser aussi à la ruralité. Ce texte est conçu comme une action sur mesure en direction des territoires urbains, ce que nous ne pouvons pas accepter », a-t-il poursuivi.
A télécharger : Le déploiement des maisons de services au public dans les territoires ruraux (Conseil des ministres du 24 juin 2015, pages 9 et 10)