Près de la moitié des Français (49 %) veulent réduire leur budget alimentation en 2014, jugeant que celui-ci est encore trop élevé, et adaptent leurs comportements de consommation, privilégiant le prix au détriment des autres critères comme la qualité, révèle mercredi une étude de Sofinco/OpinionWay.
Selon cette étude, réalisée les 5 et 6 mars 2014 auprès d'un échantillon représentatif de 1.002 personnes, le budget alimentaire des Français, c'est-à-dire celui consacré aux courses, pauses-déjeuner, cantine des enfants, mais excluant les sorties au restaurant, reste cette année globalement stable.
Alors que 71 % des Français avaient revu leurs dépenses alimentaires à la hausse l'an dernier, ils ne sont plus que 57 % à l'avoir fait cette année. En revanche, 13 %, soit 5 points de plus que l'an dernier, déclarent l'avoir un peu ou fortement diminué.
Au total, le budget alimentaire mensuel moyen des Français est de 389 euros, contre 396 euros il y a un an. Pourtant, 51 % des sondés jugent que celui-ci reste encore trop élevé, et 97 % d'entre eux déclarent tenter de maîtriser leurs dépenses alimentaires en changeant leurs comportements.
Ainsi, 87 % des Français déclarent cuisiner systématiquement leurs restes, et 84 % privilégient les produits en promotion. La comparaison des étiquettes (83 %) et l'utilisation de bons de réduction (81 %) restent aussi des sports nationaux. Le recours aux marques de distributeur plutôt qu'aux grandes marques (67 %), la baisse des achats de viande ou de poisson (50 %), ou encore la fixation d'un budget précis à ne pas dépasser (40 %), sont des comportements en hausse par rapport à l'an dernier.
Dans ce contexte, le prix reste l'élément central pour 80 % des consommateurs lorsqu'ils font leurs courses, devant la date de péremption (45 %), la qualité gustative (43 %), les habitudes familiales ou les contraintes de santé (30 %) ou même la provenance des produits (28 %).
La grande distribution reste toujours le lieu privilégié pour faire ses courses pour 84 % des Français. La fréquentation du circuit du discount enregistre une baisse de 3 points par rapport à l'an dernier, alors que les courses sur internet et les achats directs aux producteurs, restent certes des canaux encore minoritaires (5 % et 3 % des Français), mais voient leur poids augmenter.
Globalement, les Français estiment que le rapport qualité/prix des produits alimentaires qu'ils consomment est soit resté stable (40 %), soit s'est plutôt détérioré, ce dernier chiffre étant toutefois en régression de 6 points par rapport à l'année dernière.