Le Marché du porc breton (MPB) dénonce jeudi une « consternante communication de la FRSEA des Pays de la Loire ».
Vendredi 1er octobre, nous rapportions que la FRSEA des Pays de la Loire venait de dénoncer les « mensonges » des acheteurs au MPB qui « transmettent de fausses informations concernant le prix du porc payé aux agriculteurs allemands ». Selon le syndicat, une délégation d'éleveurs des Pays de Loire s'étant rendue récemment en Allemagne avait constaté que le prix du porc payé aux producteurs allemands était de 1,40 €/kg, et en tout état de cause « supérieur, depuis plusieurs années, à celui payé aux producteurs français ».
Le MPB rétorque que « les prix publiés dans (ses) circulaires hebdo sur diffusion des organisations allemandes sont de 1,43 € pour la semaine 36, 1,39 € pour la semaine 37, 1,37 € pour les semaines 38 et 39. Mettre en parallèle le prix de base allemand à 1,40 € et le prix de base du MPB à 1,12 € procède soit d'une mauvaise foi évidente, soit d'une méconnaissance totale du dossier ».
Le communiqué du MPB indique que le prix de base allemand diffusé est un prix qualité TMP moyenne, rendu abattoir, alors que le prix MPB est un prix départ élevage, base 56 TMP.
« Tout observateur avisé sait que la comparaison des prix nets payés aux éleveurs Allemagne / France impose de déduire 9 à 10 cents au prix de base annoncé en Allemagne et de rajouter 15 cents au prix de base MPB », tacle le communiqué. Ainsi, « en semaine 38, le prix allemand net payé était de 1,37 € diminué de 9 à 10 cents, soit 1,27 €, le prix MPB net payé était de 1,153 € augmenté de 15 cents, soit 1,303 € ».
« Au moment où la conjoncture devient très difficile pour les éleveurs de porcs, relève le MPB, il est affligeant de constater que les seules motivations de la FRSEA des Pays de Loire consistent à entretenir le doute sur le fonctionnement des organisations de production et notamment du MPB, alors que des sujets autrement plus essentiels devraient être portés unanimement par les syndicats agricoles. »
Durant les quinze derniers jours, le MPB a expérimenté une séance de vente par semaine.
« L'absence de référence s'est révélée encore plus néfaste, entraînant une multitude de prix pratiqués, encore plus bas », constate le MPB. La profession a donc décidé de revenir aux deux séances traditionnelles « pour retrouver une transparence nécessaire ».
Le président du MPB, Jean-Jacques Riou, aurait préféré que le syndicat de retour d'Allemagne évoque « les aspects de distorsions » plutôt que de « se prêter au petit jeu médiocre des petites phrases assassines qui ne règlent aucun problème ».