La Coordination rurale et son organisation spécialisée (Onep, Organisation nationale des éleveurs de porcs) ont souligné, jeudi dans un communiqué, la nécessité d'une revalorisation du prix du porc à la production. «Celle-ci doit être d’au moins 0,50 €/kg pour compenser la seule hausse du coût de l’aliment, soit un prix minimal de 1,75 €/kg de porc pour répercuter la flambée des prix des aliments», estiment-elles.
En «l’absence de concertation efficace, notamment au sein de l’interprofession Inaporc», le syndicat «réclame la tenue d’une réunion de l’ensemble des acteurs de la filière porcine sous l’égide du ministère de l’Agriculture, afin de prendre des mesures concrètes et efficaces face à la crise grave qui menace à court terme tout le secteur».
La Coordination rurale demande aussi «une interdiction légale de la vente à perte en agriculture», «ainsi qu’un soutien européen renforcé pour le stockage privé de viande porcine».
L'impossibilité de répercuter la flambée du prix des aliments sur les prix de vente met en péril la survie des exploitations porcines, notamment celles des «éleveurs les plus vulnérables, dont les jeunes récemment installés».
«Il s’ensuivra une raréfaction de l’offre de viande de porc, voire une pénurie. Le consommateur risque donc à terme de devoir acheter une viande importée d’une qualité très éloignée des critères nationaux imposés aux producteurs de porcs français (bien-être animal, environnement)», prévient la Coordination rurale.