«Nous avons d'abord affirmé l'urgence de rouvrir la négociation sur le prix du lait», a déclaré Philippe Collin, porte-parole de la Confédération paysanne, mardi soir à la sortie d'une rencontre avec le ministre de l'Agriculture.
«Il est du devoir du ministre de pousser les industriels à aller dans ce sens», a-t-il ajouté. Philippe Collin estime en effet que ce sont les éleveurs qui ont payé le plus lourd tribut à la crise jusqu'à présent.
Réagissant à l'affirmation des industriels selon qui le prix du lait à la production est plus élevé en France, Philippe Collin a expliqué que les transformateurs oublient de préciser que les produits laitiers sont mieux valorisés chez nous que chez nos voisins européens.
Une revalorisation du prix du lait serait, selon lui, «le plus efficace pour le revenu des paysans».
Au sujet du plan d'urgence qui devrait être annoncé la semaine prochaine par le président de la République, Philippe Collin s'attend à «un dispositif très classique qui ne satisfera pas les paysans (prises en charge de cotisations sociales et d'intérêts d'emprunt...)». «Ce côté charité chrétienne est insupportable», a expliqué le porte-parole de la Confédération paysanne.
Le syndicat veut une «vraie politique pour anticiper les crises. On n'a pas besoin de pompiers. Il faut anticiper les incendies». La Confédération paysanne demande une politique assurant des prix rémunérateurs aux paysans, qui leur permettent de vivre de leur travail.
Le syndicat attend de Nicolas Sarkozy qu'il réaffirme la semaine prochaine que l'Europe doit devenir un espace protégeant son agriculture.
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