Quelle que soit l'espèce, les cultures de printemps ont besoin d'installer leur système racinaire afin de valoriser le mieux possible la réserve utile.
Dans le cas des protéagineux, pois et féverole, les racines produisent également l'azote minéral via les nodosités. Celles-ci ne peuvent fonctionner que dans une structure non tassée et bien aérée sur une dizaine de centimètres.
Plusieurs conditions sont nécessaires pour atteindre cet objectif, la première étant de reprendre un sol bien ressuyé.
Dans les terrains argileux préalablement labourés, la reprise est réalisée avec un outil à dents, de type canadien, attelé derrière un tracteur équipé de pneus à basse pression ou de roues jumelées. Un seul passage suffit pour niveler la surface sans fabriquer de « lards ».
Un semis à l'aide d'un combiné herse rotative-semoir est également possible, mais la vitesse d'avancement sera alors limitée afin de préserver la régularité de mise en terre. Avec les pois, un roulage s'impose souvent : en éliminant mottes et pierres, il facilite la récolte.
L'efficacité des herbicides de prélevée est améliorée en présence de terre fine en surface. Dans les limons, labour et semis se suivent, ce qui permet de profiter d'une structure toujours parfaite, même si un problème de battance peut survenir après une pluie pendant la phase de levée.
En technique sans labour avec présence de résidus en surface, le ressuyage est encore plus important.
Attention aussi au réglage du semoir, car les graines de pois doivent être enterrées à 4-5 cm et celles de féverole entre 5 et 7 cm afin d'éviter les risques de gel en cours de germination.