«Après plusieurs années de performances d’élevage médiocres, les producteurs de dindes constatent depuis la mi-2007 une progression sensible de leurs résultats technico-économiques», a souligné le Cidef (Comité interprofessionnel de la dinde française) dans un communiqué.
«La progression de la marge brute moyenne est proche de 32%», observe l'interprofession. Elle est passée de 21,9 € par mètre carré et par an en 2006-2007, à 28,07 € au second semestre de 2007, puis à 30,49 € au premier semestre de 2008, selon l'enquête des chambres d'agriculture.
Malgré la hausse des coûts de production, la productivité s'est améliorée et les contrats ont été revalorisés en 2007.
«Pour certains, la dinde a retrouvé des performances comparables à celles que l’on observait avant le passage au 100% végétal», commente le Cidef, qui avance plusieurs raisons: «Des équipements d’élevage plus adaptés, des éleveurs mobilisés techniquement, des souches performantes, des céréales bien acceptées par la dinde.»
Selon l'interprofession, cette amélioration des résultats des éleveurs «arrive aussi à point nommé pour maintenir le potentiel de production des outils d’abattage et de transformation».
En revanche, «la dinde n’échappe pas aux tendances de fond qui touchent l’ensemble des viandes en matière de consommation», indique l'interprogession. Selon TNS, les achats des ménages de viande de dinde fraîche ont reculé de 8,3% au cours des sept premières périodes de 2008».
«Outre la météo, ces contre-performances s’expliquent par la hausse des prix de détail qui confère à certains produits de dinde, dont l’escalope, le statut de viande chère contraire à l’image classique de la dinde», estime le Cidef.
Enfin, la filière de la dinde «ne regrette pas l'échec des négociations à l'OMC». «La protection du marché communautaire passe par le maintien d’une définition strict des produits frais de volaille en adéquation avec les souhaits de nos consommateurs», souligne-t-elle également.
«Car, lorsque la viande de volaille est vendue "fraîche", le consommateur s’attend légitimement à ce qu’elle n’ait jamais été congelée ou surgelée auparavant, ce qui, pour lui, est un gage de qualité. A cet égard, il existe un projet de règlement européen sur les normes de commercialisation» que le Cidef soutient activement.