L'association Eaux et Rivières de Bretagne a qualifié, le vendredi 10 juin 2011 dans un communiqué, de « véritable tsunami environnemental » le décret et les arrêtés interministériels en projet, redéfinissant les programmes d'action mis en œuvre dans les zones vulnérables. Ces textes sont soumis depuis le 6 juin 2011 à une consultation publique sur le site internet du ministère de l'Ecologie.
L'association vise deux points particuliers : la définition des surfaces utilisées pour plafonner les apports d'azote organique à 170 kg par hectare, et la modification des normes de rejets d'azote par les vaches laitières.
Selon Eaux et Rivières de Bretagne, les pouvoirs publics entendent rapporter le calcul du plafond des 170 kg/ha à la SAU et non plus à la surface épandable. « Il va donc relever d'environ 25 % en moyenne, la quantité d'azote autorisée sur les plans d'épandage, et passer de 170 à plus de 200 kg d'azote organique par hectare de surface réellement épandable dans une exploitation actuelle ! »
Quant aux normes de rejets, c'est le cas des systèmes herbagers qui peine l'association. Le projet d'arrêté module les rejets des vaches laitières en fonction du temps de pâturage. « Les valeurs inexactes proposées vont encore favoriser les élevages intensifs très dépendants du maïs », déplore-t-elle.
L'association dit avoir saisi les parlementaires, les quatre présidents de conseils généraux, ainsi que Jean-Yves Le Drian, le président de la Région Bretagne. « Eau & Rivières de Bretagne demande au président de la Région, qui copilote avec l'Etat le programme de lutte contre les marées vertes, d'exiger de celui-ci le retrait de ces projets, désastreux pour la Bretagne. »
A consulter sur le site du ministère de l'Ecologie :
A télécharger :