Le tribunal de commerce de Quimper a réalisé ce mardi 9 octobre 2012 un point d'étape dans le cadre de la période d'observation judiciaire du groupe Doux. Bien que cette entrevue se soit déroulée à huis clos, salariés et avocats ont laissé filtrer des informations.
Les salariés craignent des restructurations supplémentaires (certains évoquent jusqu'à 100 postes supprimés) qui pourraient être annoncées à la fin d'octobre lors d'un comité central d'entreprise. Pour mémoire, la cession du pôle frais de Doux au début d'août a déjà entraîné près de 1.000 licenciements.
Des cessions d'activité ont aussi été évoquées par les avocats du Groupe pour dégager de la trésorerie : l'usine Stanven (coproduits) de Châteaulin serait vendue 15 millions d'euros. Il est à noter que la société saoudienne Almunajem, principale cliente du poulet surgelé d'exportation, possible futur coactionnaire de Doux, n'a pas versé l'intégralité de l'avance promise.
D'autres cessions seraient envisagées comme Doux Aliments à Pluguffan, une entreprise frigorifique de Brest ou encore un laboratoire d'analyses à Vannes. En revanche, les avocats du Groupe démentent la cession du site de produits élaborés Père Dodu de Quimper qui tourne au ralenti depuis la vente du pôle frais qui approvisionnait le site.
Enfin, les avocats à la sortie du tribunal estimaient que l'on s'oriente vers une prolongation de la période d'observation de six mois pour boucler le plan de continuation.
Par ailleurs, la dette brésilienne sera mieux connue à la mi-octobre. Elle est évaluée à 70 M€ dont 35 M€ exigibles.
Précision : une partie des éleveurs ont été indemnisés à hauteur de 50 % de leurs créances. Contrairement aux annonces du Groupe, pour l'instant certains éleveurs ne sont pas réglés comme ceux de la Région Centre qui livraient le pôle frais vendu en août.
Enfin, dans un communiqué daté de lundi le groupe volailler a annoncé, un « plan d'investissement totalement autofinancé de 30 millions d'euros sur trois ans ».