Le tribunal de commerce de Quimper a examiné, mardi après-midi, les offres de reprise partielle concernant quatre sites secondaires du groupe volailler Doux, en redressement judiciaire, susceptibles d'aboutir à 25 nouvelles suppressions d'emplois. Sa décision a été mise en délibéré au 27 novembre, a indiqué Jean-Luc Guillart, délégué central à la CFDT, à l'issue de l'audience.
« En tout, 26 postes sont menacés », avait initialement indiqué Jean-Luc Guillart, à l'issue d'un comité central d'entreprise réuni mardi matin au siège du groupe à Châteaulin (Finistère). « Si on fait le total des plans sociaux dans les usines, soit 88 suppressions de postes, plus les 26, on serait susceptible d'avoir 114 licenciements », a-t-il ajouté, jugeant que c'était « 114 licenciements de trop ».
Le 1er juin 2012, le groupe Doux a été placé en redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois. Deux mois plus tard, la justice a liquidé son pôle frais, déficitaire, et, au début de septembre, elle a validé les offres de reprise partielle de cinq de ses huit sites. Un millier d'emplois ont été supprimés.
L'ancien poids lourd européen de la volaille se compose désormais des pôles d'exportation (produits congelés) et produits élaborés. Contraint de se réorganiser, il prévoit, selon les syndicats, la suppression de près de 90 postes.
Dans le cadre de cette réorganisation, le groupe a en outre mis en vente quatre sites : Châteaulin (farines animales), Pluguffan (aliments pour volailles), Kergonan (viande séparée mécaniquement et congélation), près de Quimper, ainsi que le laboratoire Transal à La Vraie-Croix (Morbihan).
Selon M. Guillart, les administrateurs judiciaires vont demander au tribunal l'annulation de la cession des sites de Châteaulin (12 emplois) et de Pluguffan (15 emplois), les prix proposés n'étant pas à la hauteur des attentes.
Les salariés du premier garderaient leur emploi, tandis que ceux du second seraient intégrés au plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), a-t-il souligné. Le site de Kergonan (18 emplois) fait l'objet de trois offres, celle privilégiée garantissant le maintien de tous les emplois. Une seule offre a été déposée pour le laboratoire Transal (19 emplois). Elle prévoit le maintien de huit salariés en CDI, selon la même source.