Le volailler Doux, en redressement judiciaire, va supprimer entre 88 et 135 postes dans l'ensemble du groupe, ont indiqué les syndicats à l'issue d'un comité central d'entreprise qui s'est déroulé mardi au siège de Chateaulin (Finistère).
« Les élus du CCE ne se sont pas prononcés sur ce plan social, car nous avons émis des réserves et nous attendons des réponses à nos questions », a indiqué à l'AFP Jean Luc Guillart, délégué de la CFDT.
Le 30 octobre 2012, la direction de Doux avait annoncé 87 suppressions de postes au sein des pôles des congelés et des produits élaborés. Selon les syndicats, le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) concernerait notamment le siège administratif à Chateaulin, et l'usine Père Dodu de Quimper.
« Les mesures d'accompagnement sont très insuffisantes », a regretté Nadine Hourmant, délégué syndical de FO. L'élu de la CFDT a dénoncé « un PSE du pauvre, un copier-coller du plan de sauvegarde du pôle frais ». « Partir avec moins de 10.000 euros après vingt ans d'ancienneté, c'est inacceptable », a précisé M. Guillart.
Le 1er juin 2012, le groupe a été placé en redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois. Deux mois plus tard, la justice a liquidé son pôle frais, déficitaire, et le 10 septembre elle a validé les offres de reprise partielle de cinq de ses huit sites. Un millier d'emplois ont été détruits.
L'ancien poids lourd de la volaille en France et en Europe ne se compose ainsi plus que du pôle d'exportation (produits congelés) et du pôle des produits élaborés, avec la marque Père Dodu.
Le groupe envisage de céder quatre sites : Châteaulin, Pluguffan et Kergonan, près de Quimper, ainsi que le laboratoire Transal à La Vraie-Croix (Morbihan).
Mardi prochain, lors d'un nouveau CCE, les élus du personnel examineront les offres de reprise de ces quatre sites. Le tribunal de commerce de Quimper examinera ces offres dans l'après-midi.