Au-delà du vote pour un syndicat, la Confédération paysanne appelle à voter pour un projet à l'occasion des élections aux chambres d'agriculture. « Nous voulons apporter des perspectives, un autre modèle, un modèle qui installe des paysans », indique l'organisation.
Pour la Confédération paysanne qui tenait sa conférence de presse de lancement de campagne électorale à Paris le 19 novembre 2012, les chambres départementales d'agriculture sont des « établissements publics au service de tous les paysans ». « Elles doivent assurer un service de proximité qui apporte aux paysans une autonomie décisionnelle », explique Marie-Noëlle Orain, secrétaire générale de la CP.
« Il n'est plus admissible qu'un certain nombre de services techniques, juridiques... ne soient plus assurés par les chambres. Celles-ci doivent apporter information et formation pour que les paysans puissent prendre leurs décision, réaliser leurs projets, être acteurs de leurs territoires. »
Le syndicat dénonce l'accaparement de ces services par la FNSEA et les coopératives et donc l'exclusion de certains agriculteurs. « Les chambres sont au service du développement local, elles participent à l'élaboration des projets agricoles départementaux. Elles sont un outil important pour la relocalisation de l'économie agricole, l'installation, les normes, le soutien aux plus fragiles, le partage du foncier et la solidarité », souligne la militante.
« Voilà pourquoi notre présence au sein des chambres est importante », martèle Philippe Collin, le porte-parole de la Confédération paysanne qui estime que la situation politique et sociale actuelle rend le discours de son syndicat « plus crédible aujourd'hui qu'en 2007 ». « Produire autrement, répartir les aides autrement, sont des idées qui trouvent un écho nouveau. »
La CP a constitué 87 listes (le maximum possible sachant que les deux Savoies se sont réunies comme les chambres du Nord-Pas-de-Calais). Dans certains départements, elle fera liste commune avec le Modef. Ce serait le cas notamment en Corrèze.
« L'approche nationale que nous avons conduite contribue à ce que les gens se parlent, précise Philippe Collin. Il n'y a pas de consigne. » Le poids de l'histoire et les spécificités agricoles différentes font leur loi. L'approche sur l'irrigation éloigne notamment les deux syndicats dans les Landes.
Pour mener à bien son « projet social » au niveau départemental, le syndicat mène aussi une bataille sur le front financier. « Les chambres sont actuellement bridées par l'Etat qui a sanctuarisé une participation hétérogène entre les départements (différence de 1 à 5 de taxe foncière non bâtie). » Celles qui ont un prélèvement élevé offrent de meilleurs services aux agriculteurs que les autres.
Pour le syndicat, d'autres opérateurs que les paysans peuvent être associés au financement des chambres d'agriculture. Il faut repenser l'assiette de la contribution chambre (qui est aujourd'hui uniquement basée sur le foncier) ou inventer un nouveau mode de financement telle la taxe Adar.
IL N Y A PLUS DE PLACE POUR LE RÊVE...
mardi 20 novembre 2012 - 10h39
L INSTALLATION DES JEUNES NE REPOSE PAS SUR DE BONNES INTENTIONS PAS PLUS QUE SUR DES STRUCTURES QUI ONT FAIT LEUR TEMPS... L INSTALLATION NÉCESSITE UN CONTEXTE AGRICOLE RENTABLE ET DYNAMIQUE... DES PRIX ET NON DES AIDES; UNE ECONOMIE AGRICOLE A PART ENTIÉRE ET NON UNE ECONOMIE D ASSISTÉS A LA MERCI DE SAUPOUDRAGES OU D ARROSAGES PAR DES ARTIFICES. MOINS DE CONTRAINTES,MOINS DE RÉGLES ENCOMBRANTES ET CONTRAIGNANTES... LAISSONS LES RÉSPIRER...