Si le gaz naturel est un élément prépondérant pour la fabrication d'engrais azotés, conditionnant leur prix, les cours du blé depuis 2007-08 semblent aussi jouer, selon une étude de juillet 2013 des chambres d'agriculture.
« Sur la période 2008-2011, le prix des engrais a varié avec une amplitude sans précédent », indique l'étude. Rappelant que, selon l'Union des fabricants de fertilisants (Unifa), « le gaz représente 60 % du prix de vente d'un engrais azoté », l'étude observe « qu'en 2008, il semble que l'évolution du prix du gaz naturel n'explique plus à elle seule celle du prix des engrais ». Un décrochage est même observé en 2008 « où la hausse du prix des engrais a été bien plus forte que celle du prix du gaz naturel ».
En 2008, le prix des céréales au niveau mondial a commencé à flamber. La modélisation réalisée par les chambres d'agriculture montre qu'à partir de cette date une corrélation significative avec un décalage de six mois était observée entre une hausse du prix du blé et une augmentation des cours des engrais azotés.
En résumé, les vendeurs d'engrais aligneraient leurs prix en fonction de la demande des agriculteurs, qui achètent plus d'azote en période de prix hauts pour maximiser les rendements.
Enfin, l'étude conclut que la hausse des cours du blé et du gaz naturel impacterait de manière significative le prix des engrais sur la période de 2007 à 2012.
Si l'évolution des prix du blé est devenue une variable significative pour expliquer celle des engrais azotés à partir de 2007, selon l'étude, les auteurs appelle à la prudence sur l'interprétation de ces résultats en indiquant que « d'autres variables non prises en compte dans le modèle peuvent avoir une influence ».