Alors que les entreprises européennes de production d'engrais vont devoir acheter dès 2013 plus de 60 % des quotas nécessaires à leur fonctionnement dans le cadre de la future réglementation du paquet Energie-Climat, « il existe un risque de disparition sur près de la moitié des sites européens de production d'engrais », s'inquiètent l'Unifa (Union des industries de la fertilisation) et l'intersyndicale de GPN, Yara et PEC-Rhin.
Selon eux, ces achats de quotas représentent plus de 15 % de la valeur ajoutée des sites de production français et « cette charge supplémentaire conduira à des fermetures de capacité par perte de compétitivité ».
« Les entreprises situées à l'extérieur de l'Union européenne n'ont pas mis en place une politique aussi volontariste de réduction des émissions et bénéficieront de cette distorsion de concurrence pour importer en Europe davantage de produits à fort contenu en carbone, dont certains sont même fabriqués à partir de charbon », relate également les syndicats.
Ils demandent « qu'une étude d'impact soit réalisée rapidement et que la Commission décide de mesures compensatoires pour les secteurs les plus exposés ».
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mardi 11 janvier 2011 - 12h22
Catastrophique. Pas d'azote = pas de récolte. L'autosuffisance dans ce domaine est aussi stratégique que l'indépendance alimentaire. Il serait temps que les "décisionnaires" retrouvent un minimum de bon sens, sinon ce sont "encore" les chinois ou d'autres qui nous fourniront; à ce rythme nous finirons par devenir leurs domestiques. L'environnement d'accord mais pas si cela doit mener à la famine des populations qui ont un besoin vital que nous puissions leur exporter des matières premières agricoles (céréales ) (regardez donc ce qui se passe en Algérie ou en Tunisie, et ce n'est que le début). Nous avons le ventre plein, mais cela pourrait ne pas durer.