Une alliance pour l'environnement, réunissant les acteurs-clés de la recherche scientifique française, liés à l'alimentation, à l'eau, au climat et et aux territoires, a été créée mardi, pour faciliter leur coordination, a déclaré la ministre de la Recherche Valérie Pécresse.
En réunissant les douze acteurs d'une recherche « particulièrement morcelée » , l'Alliance nationale de recherche pour l'Environnement, « AllEnvi», doit leur permettre de « dépasser les frontières administratives » pour aboutir à « une programmation conjointe », a-t-elle ajouté.
Face au « droit au développement réclamé par les pays du Sud » lors du sommet sur le climat à Copenhague, il faut « proposer des alternatives crédibles », selon la ministre qui a souligné le rôle que pourra jouer la nouvelle alliance en matière de coopération internationale.
« Le changement global affecte non-seulement le climat, mais aussi l'environnement, l'accès à l'eau, l'alimentation et l'agriculture durable. L'existence d'une recherche forte et coordonnée sur ces questions environnementales est déterminante pour apporter une réponse à la hauteur des enjeux », assènent les partenaires scientifiques de l'Alliance dans un communiqué commun.
Il faut « inventer un nouveau modèle de croissance verte », a résumé Roger Genet, directeur général du Cemagref (Institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement), qui préside l'AllEnvi.
« Concevoir des plantes plus résistantes au manque d'eau », pourrait être un des objectifs, selon Marion Guillou, présidente de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra).
Pour le président de l'Ifremer Jean-Yves Perrot, la « métamorphose » doit aussi concerner le monde marin, « milieu naturel d'un intérêt considérable ». Cette nouvelle alliance réunit aussi Météo France, le CNRS, le CEA, le Muséum national d'histoire naturelle, la Conférence des présidents d'université, ainsi que des organismes de recherches concernant le développement (IRD, Cirad).
Agro-écologie, biodiversité, alimentation, biologie des plantes, climat et autres changements globaux, eau, mer, risques environnementaux et écotoxiques font partie des thématiques retenues, ainsi que les recherches en « écotechnologies et chimie durable », ou celles concernant les « territoires et ressources naturelles ».
Le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) et le Laboratoire central des ponts et chaussées (LCPC) font également partie partier de l'aventure AllEnvie.
AllEnvi bâtira une « programmation coordonnée, en soumettant des priorités au gouvernement et aux agences de financement françaises et européennes ». L'Alliance proposera les plateformes communes de recherche nécessaires dans plusieurs domaines ciblés par le Grand emprunt.
AllEnvi est la quatrième alliance créée dans le cadre de la réforme de la recherche, après Allistene (sciences et technologies du numérique), Aviesan (sciences de la vie et de la santé) et Ancre (énergie).