Le contrat de prestation de services environnementaux (CPSE) est prêt, a annoncé le bureau de la FNSEA mercredi en conférence de presse.
Alors que la loi biodiversité actuellement en débat au Parlement envisage de créer de nouveaux zonages et outils juridiques pour protéger la biodiversité, la profession veut substituer à cette approche « coercitive et ascendante » une démarche « contractuelle et volontaire ». Opposée à la création de « zones prioritaires pour la biodiversité » et à l'instauration de servitudes environnementales, la FNSEA met sur la table une alternative. « Nous avons élaboré un contrat-cadre, dont les termes ont été validés juridiquement », a expliqué Henri Bies-Péré, membre du bureau national de la FNSEA. « Ce contrat de prestation de services environnementaux est le pont qui manquait entre les agriculteurs et les demandeurs de services environnementaux ».
Le CPSE, faisant confiance au « bon sens paysan » et permettant une rémunération pour les services rendus par l'agriculteur, permettra d'assurer la viabilité des pratiques environnementales mises en place, donc leur durabilité, « car pour être durable, il faut être viable économiquement », a insisté Christine Lambert, vice-présidente de la FNSEA. « Nous ne sommes pas opposés à la loi biodiversité sur le fond », a tenu à rappeler Xavier Beulin, président du syndicat, « mais nous avons quelques demandes ». La contractualisation proposée pourrait faire partie des réponses. En espérant qu'entreprises privées, collectivités et établissemenbts publics s'en saisiront pour développer des partenariats avec le monde agricole.