Depuis le Grenelle de l'environnement, la France a fait des efforts mais pourrait nettement mieux faire en ce qui concerne, notamment, l'agriculture biologique, les émissions de gaz à effet de serre et l'usage des pesticides, selon un rapport commandé par le ministère de l'Ecologie.
Ce rapport, réalisé sous l'autorité de Thierry Wahl, inspecteur des Finances, doit être publié dans sa version finale avant la conférence environnementale des 14 et 15 septembre.
Un « rapport d'étape », obtenu jeudi par l'AFP, propose trente indicateurs permettant de mesurer le chemin parcouru pour atteindre les objectifs fixés pour 2020 par le Grenelle. Parmi les thèmes choisis figurent le bâtiment, l'urbanisme, les transports, l'énergie, le climat, la biodiversité, l'eau, l'agriculture, les risques sanitaires, les déchets...
Pour un nombre « significatif » d'indicateurs, « l'évolution est satisfaisante », relève le texte. Mais, pour quelques-uns, « les évolutions sont plus préoccupantes ».
On progresse bien vers l'objectif dans 11 domaines. La production d'ordures ménagères non recyclées est ainsi passée de 391 kg par habitant et par an en 2007 à 374 en 2009. Encore un petit effort pour atteindre l'objectif de 363 kg en 2013. Le recyclage se développe en parallèle, passé de 31 % en 2006 à 35 % en 2010 : l'objectif 2012 est donc déjà atteint depuis deux ans.
Pas d'amélioration significative en revanche pour les émissions de gaz à effet de serre : pour un indice 100 en 1990, on est à 93,4 en 2010, alors que l'objectif visé est de 80 en 2020 et de 25 en 2050.
Enfin, la situation s'est aggravée depuis le Grenelle pour la part des surfaces artificialisées, qui n'a fait que progresser, grignotant les espaces naturels ou cultivés, avec un impact sur le cycle de l'eau et sur les crues.
De même pour l'usage des pesticides, qu'on devait réduire de moitié de 2008 à 2018. De fait, ils représentaient, indique le rapport, 68,8 de « doses unités » (quantification qui leur est particulière) en 2008, et on en est à 70,6 en 2010, pour un objectif 2018 de 34,4.
Rectification
vendredi 31 août 2012 - 21h55
L'usage des pesticides à réduire, il était précisé, si possible. Donner nous des variétés qui en tombent plus malade, et des mauvaises herbes qui ne lèvent plus et on sera sur la bonne voie. Si l'usage n'a pas été réduit, c'est probablement que les conditions météo ont favoriser les maladies, ou que les champs se sont salis, peut être parce que au lieu de faire des déchaumages successif en été et en automne, on mets des couverts obligatoire ou prolifère les mauvaises herbes