Sur la période 2007-2013, environ un quart des financements du deuxième pilier de la Pac ont été fléchés vers les mesures agroenvironnementales (MAE), soit 1,4 milliard d'euros. Mais il est difficile de tirer des conclusions chiffrées quant aux impacts effectifs de ces dispositifs sur l'environnement, selon une analyse du centre d'études et de prospective du ministère de l'Agriculture, datée de juin 2012, mise en ligne jeudi.
L'analyse s'est particulièrement intéressée aux MAE territorialisées, qui concernaient 12.000 exploitations agricoles à la fin de 2010, et à la MAE « Systèmes fourragers économes en intrants » qui concernait un millier d'agriculteurs – dont 70 % situés en Bretagne. « En tout état de cause et au regard des défis environnementaux en jeu, on ne peut en escompter que des résultats modestes au vu du faible taux de réalisation », notent les auteurs.
L'évaluation à mi-parcours du programme de développement rural hexagonal (ou second pilier de la Pac) permet cependant de dégager quelques conditions de réussite pour les dispositifs agroenvironnementaux :
- Une gouvernance bien ajustée du niveau national jusqu'au niveau le plus local.
- Une appropriation des mesures par les acteurs de terrain.
- Des exigences adaptées aux conditions et aux besoins des territoires visés par ces mesures.
- Des financements à la hauteur des enjeux.
A télécharger :
- Le rapport « Les mesures agroenvironnementales : complémentarités de l’approche « territoriale » et de l’approche par “système d’exploitation” » (Analyse – Centre d'études et de prospective n° 47 - Juin 2012)
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mardi 04 septembre 2012 - 09h41
Les exigences de certaines mesures (notamment la réduction des herbicides : IFT de 1) sont irréalistes sur le terrain et pe menent déjà au désastre ceux qui y ont souscrit. Cela revient à faire du bio, sans les aides, ni les prix bio, avec des parcelles infestées de mauvaises herbes et de chardons. Pas étonnant qu'il n'y ait pas foule. Les brillants fonctionnaires des DDT qui ont "pondu" ces cahiers des charges, devraient s'acheter des bottes, aller voir sur le terrain ce qui est réellement possible, ( la bonne volonté des agriculteurs existe, mais pas au prix du suicide" économique) et revoir leur copie; sauf que pour l'instant, ils sont bornés.