L'industrie américaine de la volaille souffre de problèmes structurels et pas seulement conjoncturels, estime Rabobank. Elle doit se restructurer et raisonner en marges plutôt qu'en volumes.
« L'industrie américaine de la volaille fait face à des problèmes structurels plus que conjoncturels qui imposent des changements significatifs dans la manière dont elle opère », avertit Rabobank dans un nouveau rapport (1).
L'industrie américaine de la volaille doit relever différents défis :
- la volatilité et le renchérissement des aliments pour animaux ;
- la saturation du marché domestique de la volaille ;
- la mondialisation rapide de cette industrie qui impose de trouver de nouveaux produits pour de nouveaux marchés ;
- le surcroît de réglementation qui pèse sur la rentabilité des entreprises ;
- l'excès de production, qui a empêché l'industrie de répercuter ses hausses de coûts de production sur ses clients.
« L'industrie américaine de la volaille n'a pas un problème de grains, mais un problème d'offre et de demande », résume Rabobank. Selon elle, il est nécessaire de fermer des usines, et pas seulement de réduire la production moyenne. Plus généralement, il importe de revoir la manière de penser dans cette filière, en privilégiant « les profits plutôt que les coûts, les marges plutôt que les volumes ».
L'industrie américaine de la volaille doit négocier des contrats avec ses clients, de sorte à partager les nouveaux risques du métier et, partant, à préserver sa compétitivité. Elle doit améliorer ses revenus car les banques ne pourront plus suivre si une conjoncture aussi délicate que celle de 2011 devait se représenter dans les trois prochaines années.
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(1) « U.S. chicken industry facing permanent challenges, significant changes required ».