Des divergences au sein de la Commission européenne ont bloqué le jeudi 31 octobre 2013 l'adoption d'un rapport sur les options possibles pour étendre l'indication obligatoire de l'origine de la viande utilisée pour les plats préparés, a-t-on appris de source européenne.
« La procédure d'adoption a été stoppée et renvoyée à plus tard », a indiqué cette source. Le rapport préparé par le commissaire à la Santé, Tonio Borg, proposait aux Etats membres et au Parlement européen trois options possibles en matière d'étiquetage, et détaillait leur coût et leurs conséquences pour l'industrie.
Il avait été réclamé notamment par la France pour apaiser les tensions provoquées par la découverte de l'utilisation frauduleuse de viande de cheval à la place de la viande de bœuf dans des plats préparés.
Les propositions de M. Borg ont été jugées insuffisantes par l'eurodéputée conservatrice française Agnès Le Brun (PPE, UMP), qui exige de la Commission européenne la présentation d'une proposition de loi pour imposer l'obligation d'indiquer l'origine de la viande sur l'étiquetage. « Dire que l'étiquetage va entraîner une hausse des prix, ce que d'ailleurs plusieurs associations de consommateurs contestent, est un argument qui permet surtout à la Commission de se défausser pour ne pas avancer dès maintenant de propositions législatives », avait-elle estimé la semaine dernière, après avoir rencontré M. Borg.