Emportées par le cognac, les exportations françaises de vins et spiritueux continuent de progresser en valeur mais marquent un léger repli en volume selon les chiffres communiqués le 12 septembre 2013 par la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux.
Après deux années record, les exportations de vins et de spiritueux français continuent leur progression sur le premier semestre de 2013 avec un chiffre d’affaires de 5,1 milliards d’euros, soit +1,4 % par rapport au premier semestre de 2012.
Pour Louis-Fabrice Latour, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS), « les chiffres confirment le secteur des vins et spiritueux comme l’un des plus dynamiques du commerce extérieur français. La légère augmentation de notre chiffre d’affaires marque la consolidation de nos performances, alors que l’ensemble des exportations françaises recule de 2 % depuis le début de l’année. »
Le détail des chiffres publié ce 12 septembre par la FEVS montre que les spiritueux s’en sortent mieux que les vins : le chiffre d’affaires des premiers progresse de 4 %, tandis qu’il est juste stable (+0,3 %) pour les vins. Le cognac établit un nouveau record et dépasse pour la première fois le seuil du milliard d’euros (+4 %).
Les volumes de ventes de vins et spiritueux sont en revanche en léger retrait (-1,3 %).
Les vins mousseux connaissent une progression (+1,8 % en valeur), alors que les vins tranquilles sont en très léger retrait (-1,8 % en volume et -0,2 % en valeur). Les résultats diffèrent aussi selon les régions. « L’Alsace, le Languedoc-Roussillon et les côtes du Rhône enregistrent de bonnes performances », détaille la FEVS.
Ce bilan résulte des baisses des volumes disponibles après de petites récoltes. « Nous ne pouvons pas vendre ce que nous n’avons pas dans nos caves, rappelle Louis-Fabrice Latour. Il faut simplement espérer que la petite récolte de 2012, qui a engendré des hausses de cours, ne nous pénalisera pas dans la durée vis-à-vis de nos clients, particulièrement dans un contexte global qui reste encore morose. »
L’analyse par zones de marchés reflète la situation économique des différentes parties du monde. « L’Union européenne reste stable, à 2 milliards d’euros, (+0,5 %), et l’Amérique du Nord progresse, en particulier les États-Unis (+5 % à 910 millions d’euros). Quant à l’Asie, les différents marchés sont assez largement orientés à la baisse, à l’exception notable de Singapour (qui devient le troisième marché, après les États-Unis et le Royaume-Uni) et de la Thaïlande », indique le communiqué de la FEVS.