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Faim dans le monde

Un forum sur la contribution du secteur privé à Milan en ouverture du sommet de Rome

Publié le vendredi 13 novembre 2009 - 18h46

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La FAO, qui mise sur la contribution du secteur privé pour lutter contre la faim dans le monde, a organisé jeudi et vendredi avec la ville de Milan, dans le nord de l'Italie, un forum sur ce thème à quelques jours de l'ouverture du sommet sur la sécurité alimentaire à Rome.

«Il était très important pour nous de ne pas regarder le problème du seul point de vue des gouvernements, même si celui-ci est vital car c'est à ce niveau qu'est la souveraineté, que les lois sont votées, que les politiques sont réalisées, que les budgets sont adoptés», a souligné Jacques Diouf, directeur général de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture).

«Mais nous avons aussi besoin d'avoir le secteur privé à bord» car il est «un partenaire clé pour affronter ces problèmes, non seulement en termes d'investissement mais aussi de savoir-faire, d'expertise», a-t-il ajouté.

Environ cent-vingt représentants de grandes entreprises agroalimentaires, de producteurs de semences, d'engrais, d'associations de producteurs venus du monde entier, se sont déplacés pour ce forum. La ville de Milan, choisie pour organiser l'Exposition universelle en 2015 dont le thème sera l'alimentation, est co-organisatrice de cet évènement.

Au-delà de la lutte contre la faim dans le monde, l'intérêt est économique, a souligné Jacques Diouf. «L'objectif d'éradication de la faim n'a pas que des considérations morales et éthiques. [...] Eradiquer la faim présente de grandes opportunités de business. Imaginez la taille du marché si le milliard de personnes (qui souffrent de la faim dans le monde, ndlr) devenaient des consommateurs avec un vrai pouvoir d'achat», a-t-il expliqué.

«Le secteur privé doit être une part de la solution. Avoir ce présommet qui permet au secteur privé de donner sa position est un développement positif», s'est félicité de son côté le président du géant alimentaire suisse Nestlé, Peter Brabeck-Letmathe.

Les participants à ce forum rédigeront une déclaration commune qui sera remise aux participants du sommet mondial sur la sécurité alimentaire organisé par la FAO du 16 au 18 novembre à Rome.

«Le combat contre la faim peut être remporté», a assuré Jacques Diouf, en appelant la planète à accroître la production agricole de 70% pour pouvoir nourrir plus de 9 milliards d'habitants d'ici à 2050.

Alors que le seuil du milliard d'affamés a été franchi cette année, M. Diouf a appelé les Etats à prendre des «engagements concrets» à Rome, chiffrant à 44 milliards de dollars par an les investissements nécessaires dans l'agriculture contre 8 milliards actuellement.

Pour montrer qu'éradiquer la faim n'est pas une utopie, la FAO suggère de suivre les recettes de pays parvenus à abaisser le nombre de personnes sous-alimentées depuis les années 1990. Dans un rapport intitulé «Des pays qui vont à contre-courant», elle cite en particulier 16 pays dont l'Arménie, le Brésil, le Nigeria, le Vietnam, l'Algérie, le Malawi et la Turquie ayant réussi, ou en bonne voie, de diviser par deux la faim d'ici à 2015 (objectif du millénaire).

M. Diouf s'est dit convaincu qu'un «grand nombre» de chefs d'Etat et gouvernement – plus de 60 selon la FAO – viendront à Rome pour le Sommet sur la sécurité alimentaire.

Les ONG rassemblées pour un forum de la société civile en marge du sommet se sont montrées sceptiques sur la portée du sommet.

Médecins sans frontières a déploré que le sommet soit déserté par les dirigeants du G8 sauf Silvio Berlusconi, chef du gouvernement du pays où il se déroule. «C'est une tragédie que les chefs d'Etat (du G8, ndlr) n'aient pas l'intention d'assister au Sommet», a déploré Daniel Berman, de MSF, en rappelant que les huit plus grands pays industrialisés se sont engagés en juillet à consacrer 20 milliards de dollars sur trois ans à l'agriculture.

Et les organisations d'aide au développement ActionAid et Oxfam ont dénoncé par avance un sommet qui «risque d'être un gaspillage de temps et d'argent».

Bruno Le Maire, ministre de l'Alimentation et de l'Agriculture, représentera la France lors de ce sommet à Rome.

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B.V.


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