Marc Gayet a réaffirmé jeudi à Paris, devant l'assemblée générale de GDS France qu'il préside, qu'il fallait que pour la prochaine campagne, les éleveurs qui le souhaitent puissent vacciner eux-mêmes leur cheptel de souche contre la fièvre catarrhale ovine (FCO). Mais il a prévenu que « la nécessaire responsabilisation des producteurs ne doit pas se traduire par une déresponsabilisation, notamment financière, de l'Etat ».
Il a élargi le débat à l'acte vétérinaire en insistant sur le fait « qu'il fallait également – c'est un principe sur lequel nous sommes tous d'accord – que les éleveurs puissent réaliser, sans crainte de procès, tous les actes et soins courants nécessaires à la bonne conduite de leur élevage. Je suis particulièrement heureux de noter ici que cette position est partagée par la profession vétérinaire, même s'il nous reste encore quelques détails juridiques à régler ».
Cette affirmation faisait écho à une demande formulée un peu plus tôt lors de l'assemblée générale, par un représentant de la Confédération paysanne. Ce dernier souhaitait le soutien de GDS France auprès des autorités afin d'obtenir la levée des poursuites et des sanctions contre les éleveurs qui ont refusé de vacciner leurs animaux.
« Nous sommes très ouverts, a répondu Marc Gayet. Notre proposition de vaccination volontaire par les éleveurs n'a pas été retenue. Mais quand une décision est prise, nous n'avons pas l'habitude de nous mettre en travers d'une prophylaxie. [...] Mais nous souhaitons une application humaine de la loi. »
Marc Gayet a aussi bien précisé que la demande de GDS France pour la vaccination par l'éleveur ne concerne pas les animaux destinés aux échanges. Il s'est dit rassuré par les assurances reçues du cabinet du ministre sur la réflexion qui devrait s'engager sur l'organisation de la prochaine campagne de vaccination dans la foulée des États-Généraux du sanitaire.
Lire également :
• États-Généraux du sanitaire : GDS France attend que l'Etat se positionne (08 avril 2010)