Une cinquantaine de militants « anti-foie gras » ont manifesté le dimanche 24 novembre 2013 dans le village de Samatan (Gers) contre « la torture du gavage » des canards et des oies, face aux producteurs qui proposaient des dégustations pour la fête du foie gras, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.
Le village gersois de Samatan se veut « la capitale du foie gras » et assure posséder le plus grand marché national de foie gras de canard et d'oie, où « 500 kg » sont commercialisés tous les lundis, selon le site internet de la mairie. Mais les manifestants l'avaient rebaptisé « capitale de la torture animale ».
La contestation était menée par un collectif « antispéciste », opposé à la maltraitance, l'exploitation et à la consommation des animaux par les êtres humains. Les organisateurs avaient adopté le slogan « Occupy Samatan », allusion au mouvement Occupy Wall Street qui dénonce l'avidité du monde de la finance.
Selon la gendarmerie, « aucun heurt frontal n'a eu lieu » entre la cinquantaine de personnes qui manifestaient devant la halle en exprimant leur désaccord au haut-parleur, et les nombreux producteurs qui conviaient les visiteurs à des dégustations, à l'occasion de la neuvième fête du foie gras, très fréquentée.
Dans un communiqué, le cllectif antispéciste SMT511 a dénoncé « une méthode d'alimentation forcée particulièrement cruelle ». Tout en relevant que « l'habitude d'engraisser quelques oies est pratiquée de longue date, en Gascogne », il estime que « l'industrialisation a fait prendre des dimensions monstrueuses au phénomène » et avance un bilan de « 82.700.000 oiseaux victimes par an ».
Le président du conseil général du Gers, Jean-Pierre Pujol (PS), avait appelé le vendredi 22 ces militants à renoncer à leur manifestation, qu'il avait qualifiée de « provocation inutile ». « La campagne médiatique mensongère contre le foie gras traduit d'abord une profonde méconnaissance de nos traditions et de notre art de vivre », a affirmé dans un communiqué l'élu à la tête du département, assurant que les éleveurs et artisans gersois ont bâti « une filière de qualité qui n'a rien à voir avec les excès de l'élevage industriel ».
La production de foie gras est régulièrement décriée pour les conditions d'élevage et de gavage des animaux.
gavage
lundi 25 novembre 2013 - 23h56
Il suffirait d'expliquer aux citadins que sans gavage finit les magrets et les confits de canards car ils ne font pas le lien entre ces productions . Jamais l'interprofession n'utilise cet argument. Pourtant les urbains (et les autres ) adorent cette viande, largement utilisée en restauration et ils ne sont pas prêt à s'en priver. Cet argument doit être mis en avant en permanence pour faire taire les détracteurs.