Sofiprotéol a présenté mardi son plan stratégique à cinq ans intitulé « Cap 2018 ». Cinq axes de développement ont été identifiés au bout des neufs mois de travail. Le groupe entend notamment renforcer sa stratégie de filière agricole et industrielle en investissant 200 millions d'euros en cinq ans dans les entreprises de cette filière, via la Banque de développement (un des deux métiers de Sofiprotéol).
Il souhaite par exemple « consolider les activités européennes en biodiesel en cohérence avec les activités de trituration », dans un contexte difficile pour les biocarburants pénalisant le groupe. « La filiale française Diester Industrie va ainsi accuser des pertes en 2012 », annonce Sofiprotéol, qui souhaite donc « adapter la carte industrielle en France à une demande en mutation ». L'entreprise souhaite faire la même chose avec la transformation animale qui doit être « en cohérence avec les activités de nutrition animale ».
Autre axe de développement : l'internationalisation que Sofiprotéol compte accélérer (toujours dans une logique de filière), pour capter de « nouveaux relais de croissance face à un marché français en mutation ». Après avoir investi en Roumanie (2010) et au Maroc (2011), le groupe veut assurer sa diversification dans de nouvelles filières oléagineuses hors du territoire (mer Noire, Maghreb, Afrique), « tout en permettant de faire face à de nouveaux concurrents mondiaux, notamment asiatiques ». « Les incertitudes concernant le marché du biodiesel imposent également de se positionner sur les marchés d'importation d'huile comme le Maghreb ou l'Afrique noire pour sécuriser les débouchés des productions oléagineuses européennes ».
Grâce à ce plan stratégique, Sofiprotéol compte augmenter son chiffre d'affaires de 30 % d'ici à 2017, à plus de 8 milliards d'euros.