Une information judiciaire a été ouverte à l'encontre de la société Castel Viandes, notamment pour « tromperie » sur la marchandise et « escroquerie », à la suite des accusations de vente de viande avariée, a-t-on appris le mercredi 9 octobre 2013 auprès du parquet de Nantes, confirmant une information du site internet du Parisien.
L'information judiciaire, ouverte à la fin de la semaine dernière, qui fait suite à une enquête préliminaire ouverte en février, a été confiée à un juge d'instruction du tribunal de grande instance de Nantes. Elle vise la « mise sur le marché de produits d'origine animale ou de denrées en contenant, préjudiciables à la santé », « tromperie sur la nature, la qualité substantielle, l'origine ou la quantité de marchandise, entraînant un danger pour la santé de l'homme ou de l'animal », l'« inexécution de procédures de retrait ou de rappel de produits d'origine animale ou de denrées en contenant préjudiciables à la santé ».
L'information judiciaire est aussi ouverte pour « obstacle ou entrave aux fonctions des agents chargés du contrôle sanitaire des animaux et aliments et de la surveillance biologique du territoire », a précisé le parquet. L'enquête vise en outre le « travail dissimulé », la « mise sur le marché de denrées animales ou d'origine animale non conformes aux normes sanitaires » et la « non-communication des informations concernant des denrées alimentaires d'origine animale mises sur le marché susceptibles d'être préjudiciables à la santé », ainsi que le chef d'« escroquerie », a-t-on ajouté de même source.
L'entreprise Castel Viandes, basée à Châteaubriant (Loire-Atlantique), comptait parmi ses clients avant le début de l'enquête préliminaire les groupes Flunch et McDonald's, qui ont par la suite cessé les relations avec ce fournisseur. De son côté, la société Castel Viandes s'est toujours défendue, au moment de l'enquête préliminaire, d'avoir « jamais trompé un seul de ses clients ».
C'est un ex-cadre, licencié en 2008, qui a accusé le groupe d'avoir à cette époque vendu de la viande avariée à des clients, notamment aux restaurants Flunch.
En mars dernier, 300 salariés de cette entreprise familiale avaient manifesté dans les rues de Châteaubriant pour protester contre les « rumeurs » qui menaçaient la survie de leur entreprise.