Deux nouveaux sites de production de la coopérative Euralis, propriétaire de la marque Rougié, pourront à l'avenir exporter du foie gras français vers la Russie, a annoncé samedi le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot.
« Nous avons obtenu que les ventes de foie gras des sites de Maubourguet dans les Hautes-Pyrénées et Sarlat en Dordogne soient possibles sur la Russie », s'est félicité auprès de l'AFP le ministre, qui s'était rendu à Moscou en septembre 2012 pour plaider cette cause.
Jusqu'à présent, seuls Labeyrie et le site vendéen des Herbiers d'Euralis avaient le droit de vendre leur foie gras en Russie.
Contrairement à la Californie, où la vente et la production de foie gras est interdite depuis juillet 2012, ce ne sont pas les conditions de gavage qui arbitrent les décisions en Russie mais la sécurité et l'hygiène.
« Cette décision ouvre de nouvelles perspectives pour la filière sur un marché en forte croissance » puisqu'aujourd'hui les exportations de ce mets vers la Russie ne s'élèvent qu'à 2 à 3 millions d'euros par an, a souligné le ministre.
Par ailleurs, « ça consolide 1.800 emplois » : 600 permanents et 600 saisonniers en fin d'année à Maubourguet et 400 personnes à Sarlat. En janvier, Euralis avait annoncé la suppression de 110 postes au sein de son pôle alimentaire qui concentre les activités de foie gras et traiteur.
« Il faut conquérir de nouveaux marchés et rester vigilant face à l'hostilité », a expliqué M. Garot.
Prochaine étape : la Chine où le gouvernement français tente d'obtenir l'accord des autorités pour exporter directement en Chine continentale, sans avoir à passer par Hong Kong comme c'est le cas aujourd'hui.
La France est le premier producteur de foie gras au monde, avec 19.900 tonnes sur une production totale de 27.100 t en 2011. La filière française, qui emploie environ 30.000 personnes, dégage un excédent commercial de plus de 40 millions d'euros.
A la mi-octobre, huit parlementaires européens, dont le Français Yves Cochet (Verts), ont réclamé l'interdiction de la production et de la vente de foie gras dans l'Union européenne pour mettre fin à « la torture de millions de canards et d'oies ».
peu importe
lundi 12 novembre 2012 - 17h30
Finalement 30000 emplois et 40 millions d'euros d'excédent commercial dans un océan de chomage et de déficit, ce n'est RIEN pour monsieur Cochet, député de la République. Dommage, peu compréhensible. Décidément, passion quand tu nous tiens... !