Jérôme Despey, secrétaire général adjoint de la FNSEA, a publié mercredi une déclaration pour dénoncer les réformes successives de la formation professionnelle continue.
Ces réformes, explique-t-il, « réduisent inexorablement le poids des branches professionnelles dans leurs capacités à développer leurs politiques de formation » et conduisent à accroître « la reprise en main par l'Etat de la gestion des fonds paritaires ».
Pourtant, « les branches professionnelles ont toutes leur place dans la définition des politiques de formation, estime Jérôme Despey. Tout d'abord, elles financent. Ensuite, elles sont le lien direct entre les entreprises, les salariés, les financements et les territoires. Enfin, elles sont une alternative aux politiques nationales et compensent bien souvent les échecs de la formation initiale ».
Pour le responsable syndical, « le croisement de la logique de branche et de la logique territoriale est impératif ».
Et de poursuivre : « récemment, nous avons assisté de la part de l'Etat à la création d'un schéma d'une grande complexité visant à mettre la main sur les fonds paritaires. En effet, en 2009, dans la loi sur l'orientation et la formation tout au long de la vie, il crée le Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP) auquel il prendra par la voie réglementaire en 2 ans près de 600 millions d'euros. Il s'était par ailleurs déjà entraîné à la réquisition des fonds des entreprises pour financer sa politique dans le cadre du rapprochement de l'Agence Nationale Pour l'Emploi (ANPE) et l'Union Nationale Interprofessionnelle pour l'Emploi dans l'Industrie et le Commerce (UNEDIC) qui a donné naissance au désormais bien connu, Pôle emploi. En reprenant la main sur les fonds paritaires, l'Etat a donné un sérieux coup au paritarisme et à ses structures. Alors, dans l'éventualité d'une prochaine réforme, ne sciez pas notre branche. »