Réagissant aux intentions de la Commission européenne d'ouvrir plus largement les frontières européennes aux produits agroalimentaires marocains, les producteurs de légumes de France ont dénoncé jeudi un «sacrifice». Le même jour, la Commission se félicitait de la signature d'un procès-verbal mettant fin aux négociations.
«L'accord prévoit le renforcement de la position des exportateurs européens sur le marché marocain, notamment dans le secteur des produits agricoles transformés, représentant un intérêt offensif important pour l'Union européenne (UE)», a expliqué jeudi Bruxelles.
En contrepartie, la Commission s'engage à «libéraliser immédiatement 55% des importations en provenance du Maroc. Les améliorations des concessions dans le secteur des fruits et légumes, qui constitue 80% des importations de l'UE, ont tenu compte des sensibilités particulières».
«Ces accords sacrifient la production de légumes en France sur l’autel de la diplomatie», a protesté le syndicat Légumes de France, alors que sa présidente, Angélique Delahaye, s'est entretenue jeudi sur le sujet avec le ministre de l'Agriculture. Elle lui a demandé «de trouver les appuis nécessaires pour s’opposer à cet accord».