Les intervenants à l'assemblée générale de Felcoop (syndicat national des coopératives de fruits et légumes frais et transformés), le 17 avril 2013 à Paris, ont fait part de leur manque d'optimisme concernant les négociations sur la future politique agricole commune (Pac).
Que ce soit Catherine Lion, directrice générale adjointe de la FNSEA ou Philippe Mangin, président de Coop de France, le constat est le même : la Pac est focalisée sur le système des soutiens directs à l'agriculture et ne permet plus d'orienter les productions et de structurer les filières.
Concernant l'organisation commune de marché (OCM) des fruits et légumes, la Commission européenne a décidé de lancer une consultation publique pour faire des propositions de réforme avant l'été de 2013. Selon Felcoop, « l'écrasante majorité des contributeurs reconnaît le rôle clé joué par les organisations de producteurs (OP) dans le développement du secteur des fruits et légumes, en matière de compétitivité, de recherche, de marketing, d'environnement et de qualité ».
Par ailleurs, Philippe Mangin plaide aussi en faveur d'une redéfinition précise et adaptée des OP. Selon lui, « une OP doit être propriétaire de la marchandise qu'elle veut commercialiser, car elle n'aura pas de pouvoir de négociation si elle ne l'est pas ». Il faisait allusion à la mise en cause de la marque Perles du Nord par l'Autorité de la concurrence pour abus de position dominante sur la commercialisation des endives en mars 2012.
Il faut aussi, selon Philippe Mangin, revoir le droit de la concurrence en France, car il n'est plus adapté au contexte européen, notamment vis-à-vis de pays concurrents plus souples sur ce sujet.
En conclusion de l'assemblée générale de Felcoop, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, s'est engagé à défendre l'OCM fruits et légumes au niveau européen car, selon lui, « elle permet des effets de leviers en termes de promotion économique et d'organisation de la filière ».