Les producteurs de pruneaux du Lot-et-Garonne ont levé le blocus de l'accès à l'usine Maître Prunille à Casseneuil, après un accord trouvé mardi soir entre les pruniculteurs et la coopérative France Prune dont une vingtaine de cadres avaient été retenus lundi, a-t-on appris auprès des parties.
« Nous avons trouvé un compromis, l'entreprise va pouvoir redémarrer, c'est une bonne nouvelle pour les 350 salariés », a déclaré Jean-Luc Jagueneau, président de France Prune, qui a néanmoins déploré « une action insensée et inutile » et « une relation de confiance cassée » avec les producteurs.
Les syndicats, les organisations de producteurs et les dirigeants de la coopérative s'étaient mis lundi soir autour d'une table à la sous-préfecture de Villeneuve-sur-Lot en présence d'un médiateur.
Le compromis prévoit l'augmentation du prix d'achat du pruneau de 6,5 %, plus 1,5 % si les objectifs commerciaux sont atteints, ainsi que la suppression de la prime à l'exportation, une contribution visant à favoriser les ventes à l'étranger. Le prix moyen du pruneau était en 2012 de 1,20 euro par kilo, variable en fonction du calibre.
Patrick Franken, président de la Coordination rurale dans le Lot-et-Garonne, qui était à l'origine du blocus, a salué un compromis « raisonnable et acceptable ». « On ne voulait pas mettre à genou France Prune mais on va être très vigilants pour que France Prune tienne ses engagements », a-t-il précisé.
Lundi, vingt cadres de la coopérative et de sa structure commerciale Maître Prunille avaient été empêchés de quitter les locaux par une centaine de producteurs, qui interdisaient depuis le matin l'accès du site. Ils avaient finalement été relâchés vers 23h00.
La France compte 1.500 producteurs de pruneaux. Environ 94 % de la production est issue de l'indication géographique protégée (IGP) « pruneau d'Agen ».