Des agriculteurs grecs poursuivaient, lundi, pour la troisième semaine consécutive, un mouvement de protestation, en bloquant sporadiquement le principal poste-frontière gréco-bulgare de Promahonas (Nord) ainsi que certaines routes à l'intérieur du pays.
Les agriculteurs contestataires, qui réclament essentiellement des aides financières pour soutenir leurs revenus, ont de nouveau bloqué, dimanche soir, Promahonas, interdisant aux camions de traverser la frontière, après un lever de leurs barrages pendant le week-end, selon la police locale.
La Bulgarie avait saisi en janvier la Commission européenne contre le blocage de la frontière bulgaro-grecque par des agriculteurs grecs.
Dans les provinces de Macédoine et de Thrace (Nord et Nord-Est) ainsi qu'en Thessalie, la grande plaine céréalière et cotonnière dans le centre du pays, une douzaine de barrages routiers se poursuivaient, mais sans provoquer d'importants problèmes de circulation.
Une tentative du gouvernement de s'entretenir avec l'ensemble des agriculteurs la semaine dernière avait échoué, en raison surtout des divisions politiques au sein du mouvement des protestataires.
Toutefois, la ministre de l'Agriculture Katérina Batzelis a eu vendredi une réunion avec des représentants des barrages dressés en Béotie, à 180 km d'Athènes, tandis qu'une autre réunion est prévue mardi avec les agriculteurs de Promahonas.
Le gouvernement a souligné à plusieurs reprises que les caisses de l'Etat étaient vides en raison du très fort déficit public, et qu'il ne pouvait satisfaire les revendications financières.
Katérina Batzélis a annoncé la semaine dernière des mesures de restructuration du secteur, susceptibles selon elle de répondre aux problèmes chroniques de l'agriculture grecque.