Environ 500 agriculteurs grecs venant de Thessalie (centre) ont manifesté lundi dans le centre d'Athènes, s'opposant au dialogue ouvert par le gouvernement socialiste sur l'avenir de l'agriculture grecque.
La ministre du Développement agricole, Katerina Batzélis, a ouvert un vaste dialogue de deux jours à Athènes, avec quelque 350 organismes et divers partenaires du secteur agricole, alors que les agriculteurs bloquent depuis dix jours des routes du centre et du nord du pays, réclamant des aides pour faire face à la baisse des prix de leurs productions.
« Ce dialogue est une escroquerie, la politique du gouvernement vise à réduire les 500.000 petits et moyens agriculteurs à la misère, il n'y aura bientôt plus de paysans en Grèce », a affirmé Vaguélis Boutas, représentant des agriculteurs de la grande plaine de Thessalie.
« Nous nous battons pour rester dans nos champs et nos villages », a ajouté M. Boutas, proche du Parti communiste, qui organise le principal barrage routier qui bloque près de Larissa la route stratégique reliant Athènes et Salonique (nord).
Scandant « non au dialogue pour la liquidation des petits et moyens agriculteurs », les manifestants se sont rendus devant le parlement et sur la place du quartier huppé de Kolonaki pour affirmer la volonté des paysans de rester sur leurs terres.
Par ailleurs, un groupe d'agriculteurs du département de Serres (nord) a de nouveau fermé le principal poste-frontière gréco-bulgare de Promahonas et entrepris de bloquer pour six heures la voie ferrée entre les deux pays. Aucun passage de train de passagers n'était prévu pendant ce temps, a précisé l'Office des chemins de fer (OSE).
Le gouvernement bulgare a déjà protesté la semaine dernière contre le blocage de la frontière et s'est plaint auprès de la Commission européenne.
Le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a souligné vendredi que le pays traverse une très forte crise financière et que le gouvernement ne pouvait pas satisfaire les demandes des agriculteurs.
Plusieurs autres groupes d'agriculteurs en Macédoine et Thrace (nord) ont annoncé qu'ils poursuivraient sporadiquement leurs barrages routiers jusqu'à la fin du dialogue ouvert à Athènes.
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