La journée entière du 31 juillet n’a pas permis aux participants du groupe 4 du Grenelle de l'environnement (celui qui concerne le plus l'agriculture) d’épuiser l’ordre du jour.
«Nous avons avons fait la moitié du parcours, mais parler à la fois des modes de consommation, de la production, des outils et du territoire n’a pas été possible d’autant qu’il y a eu des dérives» explique l’un des participants.
Le Grenelle est-il pour autant sur les rails? En fait, bien des questions demeurent. Ainsi, André Bouchut, de la Confédération paysanne, se demande «ce que l’on met derrière les mots ''agriculture durable'' qui semblent rassembler une majorité. S’agit-il de s’attaquer aux fondamentaux ou est-ce que l’on amuse la galerie?».
François Lucas, président de la Coordination rurale, note également «une tonalité différente. Au cours de la première réunion, l’agriculture était le problème. Or, nous la présentons comme une solution face à beaucoup de défis environnementaux. Il faut maintenant entrer dans le jeu des propositions».
Le ton est quelque peu différent à la FNSEA. Jean-Bernard Bayard tempête: «J’aurais préféré être sur mon exploitation, au moins le matin, car entendre parler de montagnes de blé que l’on n'arrive pas à écouler, c’est donner une image de l’agriculture d’il y a 25 ou 30 ans. Il est vrai que c’était mieux l’après-midi, mais il n’y a pas de débat sur le fond.»
Dans le même temps, beaucoup de participants attendent des propositions du syndicat majoritaire.