Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll souhaite la mise en place d'un logo « Fleur de France » pour soutenir l'horticulture française, qui subit de plein fouet la concurrence des Pays-Bas et du Kenya.
« Je vais demander à FranceAgriMer d'ouvrir un chantier pour la mise en place de “Fleur de France”, avec un cahier des charges précis. Je souhaite qu'on ait, comme pour les viandes de France, une vraie démarche », a dit le ministre à l'AFP à l'occasion d'un déplacement dans le Var, département horticole.
A ce jour, 85 % des fleurs et plantes consommées en France viennent de l'étranger, des Pays-Bas mais aussi du Kenya, de l'Amérique du Sud. Et face à cette rude concurrence, la production française ne cesse de reculer.
En dix ans, entre 2003 et 2012, près de 30 % des exploitations hexagonales ont mis la clé sous la porte. A la fin de 2012, il ne restait plus que 4.450 entreprises horticoles, selon FranceAgriMer, employant au total environ 25.000 personne et génère environ 160.000 emplois indirects dans la filière (fleuristes, jardineries, graineteries, paysagistes, etc.).
A l'automne dernier, la profession s'était mobilisée pour dénoncer la hausse de la TVA sur leurs produits, qui est passée de 7 à 10 % au 1er janvier. Selon la Fédération nationale des producteurs de végétaux d'ornement (FNPHP), cette nouvelle hausse de la TVA menace de fermeture 1.500 entreprises de production.
« On ne peut pas leur appliquer le taux de TVA le plus bas » qui est notamment réservé aux produits de première nécessité, a confirmé Stéphane Le Foll, écartant tout retour en arrière dans ce dossier.