Guillaume Roué, le président d'Inaporc, a annoncé mercredi midi lors d'une conférence de presse, qu'il rencontrera les dirigeants de la Cooperl et d'Arca la semaine prochaine. Cette rencontre fait suite à l'annulation par la Cour de cassation de Paris, de la condamnation de la Cooperl à verser les contributions volontaires (CVO) de ses adhérents pour le second semestre de 2004 (650.000 €). Le conseil d'administration de l'interprofession, réuni mercredi à Paris, a décidé de poursuivre l'action en justice en demandant à la cour d'appel de Rennes (Ille-et-Vilaine) de se prononcer à nouveau sur le dossier.
Fort de cette décision de justice, la coopérative de Lamballe (Côtes-d'Armor) a décidé de suspendre la perception de la CVO. Arca lui a emboîté le pas, «officiellement parce qu'elle travaille sur la même zone géographique que la Cooperl, détaille-t-il. Et que cela constituerait une distorsion de concurrence». Certaines personnes voient plutôt dans cette décision les prémisses d'un rapprochement entre Cooperl et Arca pour constituer le numéro un du secteur avec 5 millions de porcs produits par an.
«Nous allons discuter, a promis Guillaume Roué. Mais notre légitimité est reconnue. Si nous parvenons à un accord, la procédure devant les tribunaux sera suspendue. Nous avons d'ailleurs différé à janvier la signature du nouvel accord fixant le montant des CVO. Nous statuerons après les discussions avec Cooperl et Arca.» Le président d'Inaporc redoute que le discours des deux coopératives se limite à dire que les CVO sont trop élevées.