Le Kazakhstan, grenier à blé de l'Asie centrale, doit investir dans les infrastructures de transport, dans la recherche et la sécurité alimentaire pour soutenir la compétitivité de son agriculture, conseille l'OCDE dans un rapport rendu public le lundi 29 avril 2013.
« Le secteur agricole du Kazakhstan offre d'immenses possibilités, mais la réalisation de ce potentiel exige la mise en œuvre d'une approche nouvelle », explique l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).
L'OCDE pointe notamment des « carences des filières d'approvisionnement », dont un réseau routier rural insuffisant ou des difficultés d'accès aux installations portuaires de la mer Caspienne. Cela augmente les coûts de production et freine le développement de l'agriculture. « Le secteur de la viande et des produits laitiers s'avère être un exemple puisque le manque de moyens modernes de stockage et de transport frigorifiques empêche la vente au-delà du marché local », cite l'OCDE.
L'augmentation des investissements dans les systèmes modernes de surveillance vétérinaire, phytosanitaire et alimentaire réduirait par ailleurs « les risques pour les producteurs et favoriserait une plus grande efficience des filières d'approvisionnement agroalimentaire ».
L'OCDE met en outre l'accent sur « la nécessité de réformer les organismes d'Etat en charge de l'agriculture qui, de par leurs activités commerciales et la position dominante qu'ils occupent sur le marché, évincent les entreprises privées et gênent le développement de marchés concurrentiels ».
De plus, « il faudrait en priorité aider les agriculteurs à gérer les risques, et aussi renforcer les mesures susceptibles de les inciter à privilégier une utilisation durable des ressources agricoles », estime l'OCDE.
Plus de 80 % des aides publiques sont liées à la production et aux prix qui « déconnectent » les agriculteurs des marchés et « faussent » leurs décisions. Il serait ainsi bénéfique de réorienter les subventions « sur le renforcement de la productivité, la compétitivité et la durabilité des exploitations », plaide l'OCDE.