La Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) est « surprise par des propos sur les administrateurs de coopératives, tenus par le président de la FNSEA lors du congrès de la FNPL à Aurillac », le 16 mars, a-t-elle affirmé, lundi, dans un communiqué.
Rappelant que « la FNSEA a toujours été favorable à la contractualisation », Xavier Beulin a abordé le sujet sensible de la coopération, lors de l'assemblée générale de la FNPL. « Etre adhérent d'une coopérative, est-ce une condition nécessaire et suffisante pour être détenteur d'un contrat ? », a-t-il interrogé.
Dans un contrat figureront en effet des engagements de nature différente à ceux d'une adhésion à la coopérative. Dans tous les cas, les statuts ou le règlement intérieur de la coopérative devront être modifiés. Ce qui peut être fait par le conseil d'administration dans un premier temps, avant d'être validé a posteriori par l'assemblée générale.
Le président de la FNSEA a alors posé une autre question : « Les administrateurs sont-ils à même de porter les intérêts des producteurs de la coopérative, dans le sens où ce qu'on met dans un contrat est différent de l'engagement coopératif ? » Ne vaudrait-il pas mieux que des personnes différentes représentent, d'une part, l'intérêt des livreurs et, d'autre part, celui de l'entreprise ?
« Dans la période troublée que traverse la filière laitière, la FNCL ne comprend pas des propos qui sont de nature à diviser plutôt qu'à rassembler », explique-t-elle.
L'organisation veut « privilégier la voie de la concertation et du dialogue professionnel et interprofessionnel. Avec Coop de France, elle proposera dans les prochaines semaines à la FNSEA et à la FNPL d'ouvrir une réflexion approfondie sur la relation entre adhérents et coopératives ainsi que sur la gouvernance des coopératives ».
Les propos du président de la FNSEA amènent la FNCL à rappeler quelques « évidences ». « Les administrateurs d'une coopérative laitière sont d'abord des producteurs de lait adhérents à la coopérative. En défendant les intérêts des adhérents, les administrateurs défendent en conséquence leurs intérêts d'éleveur », affirment les coopératives laitières.
« Les administrateurs sont élus par les producteurs de lait adhérents à la coopérative » et ils « ont pour mission de défendre les intérêts des producteurs adhérents de leur coopérative », ajoutent-elles.
La coopérative « a le devoir de définir une stratégie d'entreprise qui est partagée par ses adhérents et dont l'objectif est d'accompagner le développement de leur exploitation en valeur et en volume. Les administrateurs doivent garantir aux adhérents l'équilibre économique et financier ainsi que la pérennité de la coopérative », précise la FNCL.
« Si un administrateur se détourne de cette responsabilité, il ne respecte plus le mandat de gestion qui lui a été confié par l'assemblée générale et peut in fine devenir passible de poursuites pénales. »
« Tous les administrateurs travaillent actuellement à mettre en conformité leur coopérative avec les dispositions de la loi de modernisation de l'agriculture » (LMA), déclare ensuite la FNCL.
« Les conseils d'administration mènent le travail sur l'actualisation du règlement intérieur avec le souci permanent d'informer l'ensemble des adhérents. Si, en plus des règlements intérieurs, les statuts devaient être modifiés, les administrateurs soumettront ces modifications au vote de tous les adhérents en assemblée générale », détaille l'organisation.
un vaste parcours du combattant
mercredi 23 mars 2011 - 12h58
il serait temps de bouger tout ce petit monde et de les mettre face a leur responsabilité. Bien sûr qu'il faut distinguer le statut d'administrateur et le contrat liant la coop au producteur. Quand on voit la gestion de certains administrateurs sur leur exploitation on peut douter de leur légitimité.