La FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) demande «solennellement» aux pouvoirs publics de prendre les mesures fiscales, sociales et d’allègement de l’endettement «face à l’ampleur de la crise et surtout sa durée».
«La situation des éleveurs reste aujourd’hui particulièrement difficile et les exploitations les plus fragiles sont au bord du gouffre. C’est la conséquence directe d’une politique dérégulée voulue par les 27 Etats membres de l’Union européenne», explique l'association spécialisée la FNSEA vendredi dans un communiqué.
Le plan d’accompagnement de 30 millions d’euros obtenu lors des négociations du printemps «n’est actuellement engagé qu’à 70%, le solde doit être immédiatement débloqué et adapté en fonction de la situation», indique la FNPL.
Par ailleurs, le syndicat estime que l’Etat doit enclencher des «mesures de dégrèvement fiscal et en particulier sur le foncier non bâti». L’endettement des éleveurs doit être «davantage pris en considération» et la FNPL demande au ministre de «réunir d’urgence les établissements bancaires afin de trouver collectivement les solutions les plus adaptées (comme par exemple une année blanche)».
De même, «il est urgent que les organismes sociaux, de services et d’approvisionnement prennent en compte les difficultés des éleveurs afin d’aménager leur situation».
La FNPL, comme la FNSEA, le même jour, demande que l’anticipation du versement des aides Pac au 16 octobre 2009 soit être définitivement actée.
Enfin, «le relèvement du plafond "de minimis" doit être obtenu lors du prochain Conseil de l’Union européenne, de même que toutes les mesures financières possibles de soutien d’urgence aux éleveurs», ajoute la FNPL.