Danone a évoqué, lors d'une conférence de presse, à Paris, le 26 novembre 2010, le contrat « expérimental » sur le double prix-double volume, accepté par les producteurs de quatre zones de collecte (Haute- et Basse-Normandie, Sud-Est et Centre-Est).
« Ce n'est pas un contrat puisqu'il n'est pas signé individuellement par chaque producteur, a précisé Stanislas de Gramont, directeur général de Danone produits frais France. C'est une expérimentation pour préparer la relation contractuelle de demain par un pilotage des prix et des volumes. »
Un volume A mensuel représentant 8,7 % du quota annuel sera payé au prix A. Le quota B, illimité, sera quant à lui payé au prix de valorisation du couple beurre-poudre (indicateur fourni par FranceAgriMer).
Les allocations provisoires de 5 % seront réservées aux producteurs des zones ayant accepté ce contrat et payées au prix B (les autres ayant 0 %). Pas de quoi encourager les éleveurs à les produire, mais Danone est excédentaire pour près de 20 % de sa collecte annuelle (cette dernière représentant 4,5 % de la collecte nationale).
L'intérêt pour Danone est de mieux réguler ses approvisionnements et de gérer ses excédents. Pour le producteur, cela offrirait une meilleure visibilité, et la possibilité de produire des volumes supplémentaires en ayant un débouché assuré au prix beurre-poudre.
« Il n'y a pas d'incitation financière, à part les 5 % d'allocations, précise Stanislas de Gramont. L'objectif est d'apprendre à développer la gestion des volumes de manière concertée entre le producteur et la laiterie. Ce contrat se met en place actuellement. Il a immédiatement joué sur la régulation de la production. »
Avec la démarche « Acteurs pour un lait durable » et ce contrat « expérimental », Danone se met en ordre de marche pour l'après-quotas.
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