« Les éleveurs de chèvres souffrent du grand écart entre prix du lait et coûts de production », alerte la Fnec, qui redoute que 2012 ne soit à nouveau une « année difficile ».
« Les éleveurs de chèvres sont confrontés actuellement à de sérieuses difficultés », analyse la Fnec (Fédération nationale des éleveurs de chèvres) dans un communiqué diffusé lundi.
Selon elle, « le prix moyen du lait de chèvre a baissé à la fin de 2011 et encore au premier trimestre de 2012. Cette baisse est due à :
- l'application des pénalités sur la qualité du lait allant jusqu'à 90 €/1.000 l,
- l'application de pénalités en cas de dépassement des références dans le cadre de la maîtrise de la collecte,
- l'effort sur le prix de base lié aux difficultés de certaines entreprises. »
« Déjà, entre 2010 et 2011, l'Ipampa, l'indice des prix d'achat des moyens de production agricole du lait de chèvre, a été en hausse de 11 % (aliment acheté : +17 % ; énergie : +18 %). Au premier trimestre de 2012, l'Ipampa lait de chèvre a encore augmenté de 2 % (par rapport au premier trimestre de 2011) et les perspectives pour le reste de l'année ne sont pas favorables. »
« Après presque trois ans de crise caprine, 2012 va encore être une année difficile pour les éleveurs de chèvres : baisse du prix moyen du lait de chèvre, hausse vertigineuse des coûts de production, effort de maîtrise des volumes supplémentaires. »
« Les éleveurs de chèvres ne pourront supporter aucune baisse de prix du lait supplémentaire, ni d'impact sur le revenu, il en va de la survie de milliers d'exploitations », explique Jacky Salingardes, président de la Fnec, qui affirme que « la filière caprine est aujourd'hui entrée dans une phase de perte de confiance ».
La Fnec « demande à nouveau aux entreprises caprines d'œuvrer pour la reconquête de la valeur ajoutée des fromages de chèvre, car l'éleveur ne peut plus être la variable d'ajustement », conclut le communiqué.