Le tribunal de Parme (Italie) a débouté, lundi, le groupe français Lactalis qui avait présenté un recours contre la décision de l'Italien Parmalat de repousser son assemblée générale à la fin de juin, ont annoncé les deux groupes.
Le tribunal « a repoussé l'instance de suspension de la délibération présentée par le groupe Lactalis », a indiqué Parmalat dans un communiqué.
Parmalat avait annoncé le 1er avril qu'il repoussait son assemblée générale, convoquée à la mi-avril, à la fin du mois de juin, comme le lui permettait un décret adopté par le gouvernement pour donner plus de temps à la formation d'une alliance italienne pour contrer Lactalis.
Lactalis avait exprimé son « trouble » face à cette décision « illégitime et privée de motivations » puis avait déposé un recours.
Malgré le rejet de son recours, le groupe français a indiqué, lundi, dans un communiqué, être « confiant sur les développements de l'affaire » et « continuera à proposer son plan de développement industriel de long terme, avec la conviction d'agir dans l'intérêt de Parmalat, de ses salariés et de ses actionnaires ».
Lactalis avait annoncé le 22 mars être monté à 29 % de Parmalat, une part qui pourrait lui permettre de prendre de facto le contrôle du groupe lors de l'élection du conseil d'administration durant l'assemblée, à moins qu'une alliance italienne, que Rome appelle de ses vœux, ne lui barre la route.
Les banques italiennes Intesa Sanpaolo, Mediobanca et UniCredit se sont déclarées disposées à conseiller et financer une alliance italienne. Intesa Sanpaolo, qui détient 2,4 % de Parmalat, multiplie les contacts pour rassembler partenaires industriels et financiers.
La Caisse des dépôts italienne (CDP), qui devrait prendre part à cette alliance, réunit justement lundi son assemblée générale afin de modifier son statut pour pouvoir prendre des participations dans les groupes cotés.
Le fonds d'investissement que le gouvernement italien va prochainement créer, sur le modèle du FSI français, afin d'acquérir des parts dans les groupes jugés stratégiques pour les défendre, reposera sur la CDP.
D'autres institutions publiques devraient être actionnaires de ce fonds qui sera également ouvert aux privés et aux investisseurs étrangers, a indiqué, samedi, le ministre de l'Economie, Giulio Tremonti.
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