Les organisations de producteurs livrant leur lait à Lactalis ont annoncé mardi après-midi la suspension des négociations en cours avec l'industriel privé dans le cadre de la contractualisation. Elles souhaitent aboutir à la signature de conventions entre l'industriel, les présidents des groupements de producteurs et leurs adhérents. Lactalis veut un contrat entre lui et l'éleveur.
« Il faut saluer le travail réalisé entre l'entreprise et les représentants des producteurs jusqu'à maintenant, souligne Franck Guehennec, le coordinateur des groupements de producteurs. Nous avons avancé sur le contenu des contrats en intégrant certaines des demandes des éleveurs. Mais nous voulions une signature tripartite pour sécuriser l'éleveur, pour qu'il ne se retrouve pas seul face à l'industriel et que la négociation soit équilibrée. »
Ces divergences n'ont, dans un premier temps, pas été un obstacle aux discussions sur les différentes clauses du contrat. Mais la signature tripartite faisait partie du mandat de négociation des représentants des groupements. « Nous avons prévenu Lactalis que nous aurions du mal à aller plus loin s'il ne revenait pas sur la signature bipartite », poursuit Franck Guehennec.
Les négociateurs vont maintenant se retourner vers les présidents des groupements de producteurs et leur laisser tirer les conclusions et les suites à y donner dans les prochaines semaines, lors d'une réunion nationale qui se tiendra le 12 octobre à Paris. « Nous restons ouverts à une reprise des discussions si Lactalis revient sur sa position », assure Franck Guehennec.
En attendant, les représentants des groupements de producteurs Lactalis « appellent à la plus grande prudence ! Rien n'a été validé, rien ne doit être signé par les producteurs ! »