Le chiffre d'affaires 2012-2013 du groupe agroalimentaire Bonduelle est ressorti en hausse, même si légèrement en-deçà de ses propres attentes, grâce à ses nouveaux marchés hors d'Europe, tandis que ses ventes sur le Vieux Continent étaient toujours en berne.
Au cours de son exercice 2012-2013 (clos fin juin), Bonduelle a réalisé un chiffre d'affaires de 1,896 milliard d'euros, en hausse de 7,3 % - alors qu'il misait sur une progression de 8 %. Cette progression tient principalement à l'évolution du périmètre du groupe après l'acquisition des activités de légumes en conserve du breton Cecab en Russie et de légumes surgelés d'Allens aux Etats-Unis. A taux de change et périmètres constants, la progression est plus modeste (+ 1,9 %).
Sur le seul 4e trimestre, les ventes ont progressé de 1,7 % (+ 3,3 % en données comparables), à 465,2 millions d'euros. Sur l'année, les ventes hors Europe ont bondi de 30 % (+ 8,6 % à données comparables) à 634,3 millions, tandis que l'Europe s'est repliée de 1,4 % (- 0,8 % en données comparables), à 1,261 milliard.
« Ce recul du chiffre d'affaires dans la zone Europe s'explique par une profonde dégradation du climat de la consommation au début de 2013 ». Au 4e trimestre, cette dégradation a été renforcée « par une météorologie peu favorable à la consommation des produits estivaux (maïs doux en conserve, salades vertes en sachet et salades traiteur) », explique le groupe.
Hors Europe, « de très fortes croissances ont été enregistrées en Russie » et dans les pays de l'Europe de l'Est. Au Brésil, « la marque Bonduelle gagne d'importantes parts de marché » et, en Amérique du Nord, les ventes « se sont redressées à la fin d'année ».
La zone hors Europe représente désormais 33,5 % de son activité, souligne Bonduelle qui rappelle sa stratégie de diversification géographique hors de ses marchés historiques.
Par activités, les légumes en conserve et surgelés ont progressé sur l'année, tandis que les ventes de légumes frais élaborés ont reculé.
Bonduelle publiera ses résultats annuels le 3 octobre. Il mise toujours sur une rentabilité opérationnelle courante située entre 106 et 108 millions d'euros même si le groupe avoue que ce chiffre sera plutôt dans le bas de la fourchette en raison d'une « sévère détérioration de l'ambiance générale de la consommation en Europe » et des « aléas climatiques en Europe et au Canada » qui ont affecté les ventes de produits d'été et perturbé le début des campagnes agricoles.