La FGA-CFDT dénonce un amendement gouvernemental à la loi de modernisation agricole (LMA) qui « signe l'arrêt de mort des Adasea ». « Cette mesure, prise en catimini et sans la moindre concertation avec les représentants des salariés concernés, vise à supprimer ces structures associatives en confiant les missions de service public qu'elles exercent aux chambres d'agriculture », déclare le syndicat dans un communiqué.
L'amendement ne dit rien du sort envisagé par le gouvernement pour les salariés concernés.
Pour la FGA-CFDT, cette mesure n'a qu'un mérite : clarifier une situation de plus en plus critique. « Depuis plusieurs années, on assiste en effet à un délitement du réseau des Adasea du fait de la baisse draconienne des subventions publiques décidée par le gouvernement. Regrouper les chambres d'agriculture et les Adasea n'est qu'un pis-aller si les moyens alloués aux missions de service public ne sont pas suffisants », explique la FGA-CFDT.
La FGA réclame des garanties pour que l'ensemble des personnels actuellement employés au sein des Adasea soit repris par les chambres d'agriculture. Concrètement, elle demande :
- la mise en place d'un cadre national pour organiser, « dans le respect des conditions d'emploi des salariés, le transfert des salariés d'Adasea dans les chambres d'agriculture »;
- une dotation exceptionnelle par le ministère de l'Agriculture aux chambres d'agriculture pour que ces dernières puissent reprendre l'ensemble des personnels des Adasea sans remettre en cause leur propre viabilité;
- une mise en adéquation des moyens alloués aux missions d'installation et de transmission à la hauteur de l'ambition affichée par le gouvernement en matière d'installation et de transmission d'exploitation agricole.
La FGA-CFDT s'oppose à d'autres dispositions du projet de loi qui prévoient des mises à disposition de services interchambres ou des contrats de coopération entre chambres départementales.
Le syndicat « se bat pour une réforme qui privilégie la mutualisation au sein de la chambre régionale plutôt que de multiplier les structures intermédiaires et la mutualisation interdépartemantale ». Elle appelle les députés et le ministre de l'Agriculture à revoir leurs orientations.