accueil  Accueil / Actualités / Loup : les bergers expriment leur désarroi par une transhumance à Paris

Loup

Les bergers expriment leur désarroi par une transhumance à Paris

Publié le mercredi 26 novembre 2014 - 18h01

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer

Face à l'« ampleur des attaques de loups » ces dernières semaines, des bergers de l'Auvergne et de la Champagne-Ardenne notamment ont décidé d'aller crier leur désarroi à Paris pour demander « un nouveau plan loup efficace ».

 

Mobilisés à l'appel de la Fédération nationale ovine (FNO) et de la FNSEA, ils seront reçus le jeudi 27 novembre 2014 au ministère de l'Agriculture par le ministre Stéphane le Foll et la directrice de cabinet de la ministre de l'Ecologie, alors qu'ils devaient initialement se rendre au ministère de l'Ecologie, ont indiqué des sources concordantes mercredi.

 

 

Des manifestations en Champagne-Ardenne, en Auvergne et à Paris

 

« On est partis mardi de Brioude (Haute-Loire), nous faisons une étape à Moulins, c'est une transhumance symbolique », a expliqué mercredi à l'AFP Claude Font, président de la section régionale ovine de l'Auvergne.

 

De même, une trentaine d'éleveurs de moutons et de brebis de la Champagne-Ardenne devaient se rendre « par leurs propres moyens » à Paris jeudi pour la manifestation anti-loup.

 

A Strasbourg, quelques dizaines d'éleveurs du Bas-Rhin et de la Moselle s'étaient rassemblés devant le Parlement européen, où une délégation a été reçue par l'eurodéputée Anne Sander (UMP).

 

Quelque 300 éleveurs et bergers sont ainsi attendus jeudi dans les rues de la capitale. Le territoire compte en tout 50.000 éleveurs et 5,2 millions de brebis.

 

 

« 8.000 victimes et 29 départements touchés »

 

« Se faire dévorer par des loups n'a rien de naturel. On est contre le loup à partir du moment où il s'attaque à notre élevage. Les chiffres sont là, on est pratiquement à 8.000 victimes et 29 départements touchés par cette prédation » depuis le début de 2014, a ajouté M. Font.

 

A ce jour, la population de loups est plutôt estimée à 300 avec une progression de la population de 15 à 20 % par an, ce qui affole les bergers.

 

Au dernier recensement connu – remontant à la fin d'août – l'Administration comptabilisait cette année 4.800 victimes du loup, principalement des brebis. Environ 1.000 de plus que l'an dernier à la même date.

 

En 2013, près de 6.800 bêtes avaient été la proie du prédateur, soit plus du double qu'en 2009.

 

 

Les protections ne sont pas efficaces

 

« Il y a un accroissement en termes d'attaques, et les protections comme les filets électriques, chiens patous, ou bergers supplémentaires n'y font rien », selon M. Font.

 

Claire, bergère dans le Diois (Drôme) – qui ne participait pas à la manifestation – a relaté mercredi être elle aussi confrontée aux attaques de loups.

 

« C'est un stress énorme au quotidien, par exemple quand le chien aboie à 3h00 ou 5h00 du matin, c'est omniprésent et oppressant. Autour de moi les bergers se retrouvent dans le désarroi », a témoigné Claire.

  

Elle estime qu'« on ne peut pas éradiquer complètement le loup mais ceux qui ont voulu le surprotéger vont s'en mordre les doigts. Le loup se reproduit et se déplace très vite, les pétards d'effarouchement le font bien rire, il est très malin », ajoute la jeune femme.

 

Selon Jean-François Carenco, préfet du Rhône et du Rhône-Alpes chargé d'une mission de coordination interrégionale du plan d'action national loup, « les éleveurs d'ovins sont parfaitement au courant de ce qui se fait, des avancées ».

 

Il a indiqué n'avoir aucune remontée sur une agressivité accrue des loups, qu'évoquent certains bergers.

 

 

Les éleveurs « se trompent d'ennemi »

 

Alors que le nombre de tirs de prélèvement autorisés par les préfets, plafonné à 24 loups pour 2014-2015, pourra éventuellement être porté à 36 si le nombre de 20 bêtes tuées est atteint, le préfet a indiqué que l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), qui assure un contrôle technique sur ces tirs, allait former davantage de lieutenants de louveterie (louvetiers).

 

Dans un communiqué, le réseau CAP Loup réunissant des associations de protection de la nature, a estimé que les éleveurs « se trompent d'ennemi » : « Le loup est une cible très facile à désigner, fédératrice pour des syndicats agricoles dépassés par les difficultés profondes de la filière ovine. »

 


Mots-clés : , ,

Les commentaires de nos abonnés (1)
Connectez-vous pour réagir

article mediapart

vendredi 28 novembre 2014 - 21h47

* Message http://blogs.mediapart.fr/blog/francoise-degert/271114/l-extraordinaire-arnaque-de-la-protection-du-loup Article ou on apprend que les hardes de loup venu d'Italie ne sont que des croisées chiens donc non protégées. Des financiers sont prèt à financer des ONG pour gérer des espaces naturel en contre partie de crédit carbone .Pour cela il faut de débarasser des éleveurs...
commentaires agriculteurs

bernard54
Voir son profil

Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :

Dernières Actualités
A lire également
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK