Le groupe coopératif agricole Maïsadour, basé dans les Landes, a présenté le 2 décembre son bilan d'activité pour 2013-14, marqué par une perte nette de 11,7 millions d'euros, liée notamment à « une provision pour risque de taux de change de 14,1 millions d'euros ».
Une porte-parole du groupe a précisé à un correspondant de l'AFP que cette provision avait été rendue nécessaire par la dévaluation de la monnaie de l'Ukraine, où le groupe a investi. Maïsadour a également souffert d'un contexte météo très défavorable au printemps 2013, qui a pesé sur la récolte de semences dans le sud-ouest de la France, deux « éléments conjoncturels » qualifiés par ses responsables d'« accidents ».
La société affiche malgré tout une hausse de son excédent brut d'exploitation de 6 % par rapport à l'exercice précédent, à 52 millions d'euros, souligne Maïsadour dans un communiqué publié à l'occasion de l'assemblée générale du groupe organisée mardi à Hagetmau (Landes). Sur l'exercice de 2013-14, le chiffre d'affaires du groupe coopératif est en hausse de 4 % à 1,55 milliard d'euros. Ce chiffre d'affaires s'équilibre entre 49 % pour son pôle agricole (céréales, nutrition animale, semences...) et 51 % pour les activités de l'aval (gastronomie, volaille).
Les réorganisations ont porté leurs fruits
Dans un « contexte de baisse de la consommation des ménages », le groupe se félicite que les « actions de structuration et de mutualisation engagées pour améliorer la rentabilité sur le pôle gastronomique (Sarrade, Delmas, Comtesse du Barry) ont démontré toute leur pertinence ». Sur ce pôle gastronomique également, Delpeyrat, filiale spécialisée dans le foie gras et le canard, a par ailleurs « maintenu sa progression sur ses marchés, malgré ce contexte difficile ».
La réorganisation industrielle conduite en 2012-13 sur le pôle de la volaille, visant à « améliorer les coûts de production », a « porté ses fruits » puisque ce pôle « retrouve une dynamique de rentabilité et affiche une très belle progression », affirme la société coopérative.
Forte progression en tournesol semence
Concernant le pôle agricole, Maïsadour relève aussi la conquête continue de nouveaux marchés par l'activité des semences, notamment la progression en tournesol (+30 %), un développement s'appuyant « sur l'international et le particulier ».
Mais l'exercice a aussi été marqué par « l'impact des pluies diluviennes du printemps 2013 » qui ont entraîné des pertes de rendement en maïs céréale, maïs doux, légumes ou vigne. En céréales, face au manque de volume, des achats extérieurs « en proportion record » ont permis de « consolider la commercialisation », note le groupe.
« Le maintien d'un équilibre entre les activités de l'amont agricole et celles de l'aval en prise directe avec les consommateurs (Delpeyrat, Comtesse du Barry, Fermiers du Sud-Ouest), reste le cœur de notre stratégie de croissance », souligne Maïsadour.
Acteur majeur de l'économie du Sud-Ouest, Maïsadour emploie 5.700 salariés et travaille avec un réseau de 8.000 agriculteurs.