Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a présenté, mardi 10 novembre dans un projet d'avis, différentes propositions organisées autour de dix axes, afin de lever certains des freins au développement de nouvelles applications des matériaux biosourcés, et plus particulièrement du lin et du chanvre.
Le Cese appelle ainsi à « construire une véritable stratégie nationale composée d'actions publiques en cohérence avec la loi relative à la transition énergétique et impliquant des comités stratégiques de filière concernés ».
Il propose aussi « la création, par les agriculteurs et les industriels du secteur, d'un fonds de péréquation interprofessionnel qui serait alimenté ou ponctionné en fonction des variations de cours, de façon à stabiliser la production, les prix et les revenus des fibres végétales. »
Le projet d'avis par ailleurs préconise de diversifier les débouchés des deux filières, d'une part en mettant au point de nouveaux matériaux intégrant des fibres longues, mais également en communiquant fortement autour des produits sophistiqués d'avant-garde mis au point par la filière.
Le Cese appelle à une adaptation de la réglementation et de la normalisation ainsi que de la formation, « la première priorité ». « Ces formations « doivent être mises en adéquation avec le potentiel d'activités représentées à l'échelle d'un territoire et que les métiers dits de la "mise en œuvre" (des architectes aux artisans) puissent bénéficier d'une formation initiale et continue à l'utilisation des matériaux biosourcés ».