Dans son discours devant les ambassadeurs, Nicolas Sarkozy a indiqué mercredi qu'à l'occasion du prochain G20, dont la France prendra la présidence pour un an le 12 novembre 2010, il faudra ouvrir le chantier de « la volatilité des prix des matières premières, dont témoigne en ce moment même la hausse brutale des cours du blé ».
« Qui ne se souvient des “émeutes de la faim” à Haïti ou en Afrique quand les prix de certains produits alimentaires avaient brusquement explosé en 2008 ? Qui a oublié les conséquences dramatiques pour l'économie mondiale de hausses brutales des prix du pétrole et du gaz, suivies de baisses tout aussi rapides ? », a déclaré le chef de l'Etat.
La France propose à ses partenaires du G20 d'ouvrir ce dossier « avec ambition et pragmatisme ». Trois sujets pourraient être étudiés.
Tout d'abord, « il conviendrait de s'interroger sur le fonctionnement même des marchés de dérivés des matières premières. Pourquoi devrions-nous réguler les marchés de dérivés dans le seul domaine financier ? Etendre la régulation aux matières premières est possible et souhaitable. Nous limiterons ainsi la spéculation », a expliqué le président de la République.
« Ensuite, pour les matières premières agricoles, plusieurs pistes pourraient être explorées sans a priori : la transparence des marchés ; les politiques de stockage ; mais aussi la création, par les institutions financières internationales, d'outils assuranciels pour permettre aux pays importateurs de se couvrir contre la volatilité des cours », a détaillé Nicolas Sarkozy.
Enfin, les prix de l'énergie, inscrits à l'ordre du jour du G20 depuis le Sommet de Pittsburgh. « Nous proposerons des mesures de transparence et un dialogue approfondi entre producteurs et consommateurs pour limiter les fluctuations des cours », a-t-il expliqué.
LE POUVOIR POLITIQUE NE FERA PAS LA GUERRE AUX SPECULATEURS
jeudi 26 août 2010 - 19h53
LE G20 FERA SEMBLANT COMME A L HABITUDE...DE BONNES INTENTIONS,DES DISCOURS POLITICIENS...HELAS...